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Le 8 mai et la Seconde Guerre Mondiale à Paris : Historique, lieux et monuments

mercredi 8 mai 2024, par Morgan

Le 8 mai 1945, l’armée allemande capitule face aux Alliés et met ainsi fin à la terrible Seconde Guerre Mondiale. Un peu moins d’un an auparavant, Paris avait été libérée grâce à l’action combinée de la population parisienne, de la 2e Division Blindée, et des forces alliées. Aujourd’hui, Paris fête sa libération le 25 août, et la libération de la France le 8 mai. Voici un petit guide eVous des lieux de commémoration de la Seconde Guerre mondiale à Paris, avec un historique des grandes dates de la libération.

Voir aussi notre guide Que faire à Paris le 8 mai.

Les principaux lieux, musées et mémoriaux de la Seconde Guerre Mondiale à Paris

Mémorial du Maréchal Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris (23, Allée de la 2e DB, Jardin Atlantique, 75015) : Inauguré le 24 août 1994, le mémorial est situé symboliquement au-dessus de la gare Montparnasse, poste de commandement du général Leclerc le 25 août.

Musée Jean Moulin : Juste à côté du Mémorial du Maréchal Leclerc, le musée est dédié à l’homme de la résistance et au déroulement de la seconde guerre mondiale.

Mont Valérien : Situé à Suresne, le Mont Valérien est aujourd’hui un lieu de mémoire pour la France combattante. Un monument commémoratif aux morts de la guerre y est inauguré en 1960.

Centre de Documentation Juive Contemporaine (17 rue Geoffroy l’Asnier, 75004) : Créé le 28 avril 1943 dans la clandestinité à Grenoble, le CDJC intègre les locaux du Mémorial du Martyr juif Inconnu en 1956, puis ceux du Mémorial de la Shoah, inauguré en 2005 dans le Marais.

Musée de l’Ordre de la Libération (129 rue de Grenelle, 75007) : Installé au sein des Invalides, ce musée est consacré aux Compagnons de la Libération et présente, sur 1 000 m2, plus de 150 vitrines et 3 700 pièces et documents.

Musée de la Résistance nationale (88 avenue Max Dormoy, 94 500) : Ouvert depuis 2001, il conserve les archives du CPL, du COMAC, du Travail allemand et des papiers concernant les anti-nazis allemands .

Musée de l’Armée (129 rue de Grenelle, 75007) : Inauguré en juin 2000, il rappelle les étapes du combat du Chef de la France libre, Charles de Gaulle, de 1940 à 1945.

L’Esplanade de la Libération : Le 22 avril 2013, le Conseil de Paris a adopté le changement de nom de la Place de l’Hôtel de Ville afin de rendre hommage aux libérateurs de Paris. La Place se dénomme désormais l’Esplanade de la Libération.

Les plaques commémoratives : Dès la fin 1944, les rues de Paris ont commencé à arborer les noms des héros de la guerre à travers les plaques commémoratives. Aujourd’hui, l’inventaire du Bureau des monuments de la Ville de Paris indique 1060 plaques commémoratives de la Seconde Guerre mondiale.
Pour en savoir plus, voir ici.

Rues et Stations de Métro : Outre les plaques commémoratives, les rues et les stations de métro ont parfois changé de nom au sortir de la guerre pour prendre ceux de résistants, de combattants ou de batailles célèbres.
Pour en savoir plus, voir ici.

Quelques dates clé de la Seconde Guerre Mondiale à Paris :

Mort de Jacques Bonsergent (23 décembre 1940) : Dès le début de l’occupation allemande en France, Paris voit l’administration nazie se mettre en place entre ses murs. Si l’ancienne capitale (remplacée par Vichy) est occupée, les mouvements de résistance se font de plus en plus organisés. Jacques Bonsergent sera l’un des premiers "martyrs" de la résistance à Paris. Impliqué dans une bousculade au cours de laquelle un soldat allemand a été frappé, il est condamné à mort par un tribunal militaire et exécuté le 23 décembre 1940 au Fort de Vincennes.
La place Jacques-Bonsergent et la station Jacques Bonsergent du métro parisien (ligne 5) lui rendent aujourd’hui hommage.

Rafle du Vel D’Hiv (16 juillet 1942) : En juillet 1942, le régime nazi organise l’opération "Vent Printanier" qui vise à déporter en masse les juifs vers des camps de concentration dans toute sa zone d’influence en France et en Europe. A Paris et en banlieue, plus de 13 000 juifs dont plus de 4 000 enfants sont déportés. Une partie d’entre-eux est envoyée vers le Vélodrome d’Hiver (situé dans le 15e arrondissement), qui sert alors de prison provisoire et souvent dernière étape avant Auschwitz.
Le 16 juillet est depuis devenue la "journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes  » de France".
A Paris, le mémorial associé est situé dans le 15e arrondissement, dans le square de la place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d’Hiver.

Première réunion du CNR de Jean Moulin (7 mai 1943) : Grand Symbole de la résistance française, Jean Moulin revient en France après un séjour à Londres en mars 1943. Il participe à la création du Conseil National de la Résistance.
La première réunion en séance plénière du CNR se tient à Paris, 477 rue du Four, le 27 mai 1943. D’abord au cimetière du Père-Lachaise, ses « cendres présumées  » ont été transférées au Panthéon le 19 décembre 1964.

Naissance du Comité Parisien de Libération (Septembre 1943). Le CPL, dirigé par André Tollet, prendra une part importante dans l’insurrection de 1944 et la libération de la capitale.

Manifestations à Paris (1er et 7 juillet 1944) : Le 14 juillet 1944, le CPL et le CNR mobilisent environ 100 000 parisiens qui manifestent et se réunissent à l’Arc de Triomphe et sur la Place de la République notamment. Le vent de l’insurrection se lève.

Insurrection à Paris (19 août 1944) : Dès le 19 août 1944, les mouvements à l’origine de l’insurrection populaire de Paris passent à l’acte. Pendant une semaine environ, coupés de tout ravitaillement, les parisiens dressent des barricades, à l’appel du colonel Rol-Tanguy, chef de l’Etat-Major des Forces françaises de l’Intérieur (FFI), dont le poste de commandement est situé au 9 rue Schoelcher (14e arrondissement), dans les souterrains d’un immeuble du service de l’assainissement.

Arrivée de la 2e DB aux portes de Paris (24 août 1944) : Depuis mi-août 1944, le Général Leclerc et sa 2e Division Blindée attendent l’ordre de libération de la capitale. Organisée en deux colonnes, la 2e DB se lance vers Paris le 24 août, accompagné de la 4e Division américaine.. Le rêve du général De Gaulle va enfin se réaliser. Le 24 au soir, les colonels Billotte, Dio et Langlade arrivent aux portes de Paris.
Le capitaine Dronne pénètre dans Paris par la porte d’Orléans avec sa 9e compagnie du régiment de marche du Tchad. Il passe par le boulevard de l’Hôpital, franchit le pont d’Austerlitz longe le quai Henri IV et atteint l’Hôtel de Ville à 21 h 22. Le lendemain, la 4e Division américaine fait son entrée, Billotte se poste à la Préfecture de Police, Diot se rabat sur le Champ de Mars, Rouvillois se dirige vers le Palais Bourbon, Langlade porte son attaque sur l’avenue Kleber, quand le Général Leclerc se concentre sur la Porte d’Orléans et la Gare Montparnasse où il établit son PC.

Cessez-le-feu (25 août 1944) : Le gouverneur von Choltitz est fait prisonnier et signe la convention de reddition à la Préfecture de Police. Le cessez-le feu est ordonné et le Général de Gaulle peut faire son entrée dans une ville libérée à la Gare Montparnasse. A l’Hôtel de ville, il fait ce discours devenu célèbre : "Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !". Le 26 août, un défilé de la victoire sur les Champs-Élysées est organisé.

Le 8 mai 1945, célébrations à Paris : Le 7 mai 1945, la reddition de l’armée allemande est signée à Reims, avant d’être signée à nouveau dans une villa de Karlshorst dans la banlieue est de Berlin. A Paris, des défilés s’improvisent sur les Champs-Elysées, des cérémonies se déroulent à l’Arc de Triomphe et à Notre-Dame-de-Paris. Le 8 mai a été déclaré jour férié de commémoration en France le 20 mars 1953. Aujourd’hui, une cérémonie en présence du chef de l’État est organisée tous les ans le 8 mai à Paris sur l’Arc de Triomphe et sur les Champs-Elysées, et partout en France.