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Antennes relais : les nouvelles implantations suspendues jusqu’à nouvel ordre

mardi 18 octobre 2011, par Morgan

Coup de tonnerre dans le microcosme de la téléphonie mobile parisienne : la Mairie, via son adjoint (PS) Mao Péninou, a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre toute nouvelle implantation d’antennes relais sur les toits et bâtiments de la ville.

Cette décision intervient quelques jours après la rupture de la charte parisienne de 2003 signée entre la Ville et les opérateurs de téléphonie mobile. Une charte qui prévoyait notamment une limitation des ondes électromagnétiques à 2 V/m en moyenne sur 24h, et une intégration paysagère des antennes relais. Or, lors des négociations menées au cours de la tentative de renouvellement de cette charte dès mars dernier, la FFT (Fédération Française des Télécoms) avait fait part d’exigences jugées inacceptables par les responsables de la Ville de Paris.

Alors que les Verts de Paris souhaitaient une réduction d’exposition aux ondes électromagnétiques de 2 à 0.6V/m, et qu’un premier rapport ministériel faisant suite au Grenelle des Ondes de 2009 laissait suggérer qu’un tel abaissement réduirait de 82% la couverture à l’intérieur des bâtiments, la FFT aurait exigé que le seuil maximum moyen soit monté à 10, voire 15V/m.

Ce lundi, Mao Pénimou a donc déclaré avoir suspendu « immédiatement toutes les nouvelles implantations d’antennes sur les toits et l’ensemble des bâtiments de la ville ». Cette décision n’intervient pas au meilleur moment pour le nouveau concurrent sur le marché, Free, qui comptait poser environ 300 de ses propres antennes sur la capitale.

Lors du Conseil Municipal de lundi, l’adjoint chargé de la qualité des services publics municipaux a également averti que la mairie allait travailler sur une « charte unilatérale (...) fixant ses conditions pour que les opérateurs puissent utiliser nos toits, s’ils se régulent avec la ville ».

Cette décision a déjà été saluée par Europe Ecologie Les Verts, via son président au Conseil Sylvain Garel qui a rappelé que cette charte de téléphonie parisienne était « unique en France » car elle « témoigne de la volonté de la ville d’appliquer le principe de précaution vis-à-vis d’une technologie dont l’impact sanitaire est l’objet de controverses scientifiques ».

La ville recense 186 antennes relais sur ses toits pour 1200 antennes en tout dans la capitale. Cela pourrait rester tel quel pour un petit moment...