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Tour de France des meilleures spécialités sucrées des régions françaises

samedi 28 septembre 2024

Élue régulièrement championne du monde de pâtisserie, la France possède un savoir-faire reconnu internationalement. Ses spécialités sucrées se comptent par dizaines et participent au rayonnement du pays. Canelés, Pithiviers, Kouglof, Quatre-quarts, Kouign-Amann… Découvrez notre sélection des meilleurs desserts et pâtisseries français, classés région par région.

S’il y a une chose qui définit la France à l’étranger, c’est peut-être son art de vivre, et en particulier son amour de la table. Savez-vous par exemple qu’en moyenne, un français passe deux fois plus de temps à table tous les jours qu’un nord-américain ?

Si on y passe autant de temps, c’est peut-être par habitude, par confort, "parce qu’il faut bien finir la bouteille sinon elle va se perdre"... Mais aussi, peut-être parce qu’il est bon de savourer ce qui a longuement été préparé, de passer un peu de temps à déguster une recette cuisinée avec autant d’amour que d’application.

Et pour ce qui est des recettes en effet, ce n’est pas le choix qui manque en France et même quand on y regarde de plus près, région par région.
S’il y a les recettes tellement célèbres qu’on en a oublié l’origine comme le quatre-quarts ou le hachis parmentier, il existe encore deux fois plus de recettes méconnues mais qui font pourtant partie intégrante de l’histoire et du terroir des nos régions.

Spécialités sucrées de Bretagne : Kouign-Amann, Far Breton, Crêpes et Quatre-quarts

Le Kouign-Amann

Le Kouign-amann est l’une des stars des boulangeries bretonnes, une source de revenus réguliers pour tous les cardiologues et diététiciens français et un moyen rapide d’écouler le stock de beurre du surplus de pépé. Tout le monde aime le kouign-amann, et c’est normal, car tout le monde (ou presque) aime le beurre et le sucre, les deux principaux ingrédients de cette pâtisserie plus riche que Picsou.
D’après la légende, le kouign-amann est né un peu par hasard, dans une boulangerie de la région de Douarnenez, à la suite d’une pénurie de farine. Quoi qu’il en soit, la recette a vite fait le tour du monde et elle est aujourd’hui une valeur sûre des boulangeries françaises - davantage que des cuisines amateures car le Kouign-amann est plus facile à nommer qu’à réaliser.

Ingrédients : Farine, levure de boulanger, beurre, sucre.

Le Far Breton

L’origine du far breton est incertaine, mais elle est sans aucun doute populaire. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la courte liste des ingrédients qui le composent : lait, sucre, farine et oeufs. Vite préparé, cuit traditionnellement dans un sac, très nourrissant, le far breton est une recette facile à exécuter et qui tient bien au corps. Idéal pour les éreintantes journées d’hiver.

Ingrédients : Farine, sucre, sucre vanillé, oeufs, lait. En option : pruneaux, rhum.

Les Crêpes

Qui n’a jamais cuisiné des crêpes ? Avec de la farine de blé ou de sarrasin (pour les fameuses galettes bretonnes), du lait, de la bière ou de l’eau, des oeufs (ou pas), la crêpe se confectionne selon ses envies, sucrée ou salée, nature ou garnie. De la galette au beurre, à la crêpe au sucre, une infinité de recettes s’offre à vous !
Voir la recette facile des crêpes sucrées...

Le Quatre-quarts

La recette est dans le nom ! Si le quatre-quarts s’appelle ainsi, c’est tout simplement parce que les 4 ingrédients qui le composent (farine, sucre, beurre, oeufs) y sont en quantité égale, représentant chacun un quart du poids total. Une recette difficile à oublier pour un dessert qui plaira à tous ! Pour varier les plaisirs, il existe des versions alternatives de la recette traditionnelle, agrémentées de chocolat, de pommes, d’abricot, de café…

Spécialités sucrées de Normandie

Teurgoule, pommes à la grivette, bourdelot ou encore gâche de Normandie sont des spécialités de Normandie.

Spécialité sucrée des Hauts-de-France : Bêtises de Cambrai

Les Bêtises de Cambrai

La bêtise de Cambrai est ainsi nommée parce qu’elle résulterait d’une erreur de manipulation : au lieu de traditionnels berlingots, un jeune apprentis confiseur aurait créé par erreur ces bonbons en forme de petits coussins rayés et au goût de menthe. Ce qui rend cette bêtise si spéciale, c’est le fait que deux fabricants en ont revendiqué la paternité, les confiseurs Afchain et Despinoy, et à l’issue de cette dispute, le jugement qui a été rendu en 1889 a fait d’Afchain l’unique inventeur et Despinoy l’unique créateur de ce bonbon populaire. Un vrai jugement de Salomon pour une bêtise de confiseur !

Ingrédients : Sucre, sirop de glucose, arôme naturel de menthe.

Spécialité sucrée du Grand Est : Le Kouglof

Le Kouglof

Également présent sur les tables Allemandes, Autrichiennes ou encore Tchèques, le Kouglof est une brioche alsacienne reconnaissable notamment par sa forme haute, cannelée et vide en son milieu. Bien qu’il existe différentes variantes (sucrées et salées), la recette la plus courante reste celle aux raisins secs imbibés de rhum ou de kirsch et aux amandes. Le tout généreusement saupoudré de sucre glace... On s’en lèche déjà les babines !

Côté recette, il faudra surtout se procurer dans un premier temps, un moule à kouglof, objet que tout alsacien possède dans ses placards.

Spécialités sucrées de Paris et d’Île-de-France

Croissant de Paris, Paris-Brest, Flan de Paris, Tarte Bourdaloue aux Poires ou encore Religieuse au chocolat sont des spécialités d’Île-de-France.

Spécialités sucrées des Pays de la Loire : Petit Beurre, Gâteau Nantais et Bottereaux

Le Petit Beurre LU

On connaît tous le Petit Beurre de LU (ou Véritable Petit Beurre, pour respecter l’étiquette), ses bords crénelés, son ventre doré, ses coins arrondis qui croustillent quand on les brise du bout du doigt, son goût doucement beurré et son mariage idyllique avec le café matinal… Mais savez-vous que le VPB (pour les intimes) est né à Nantes en 1886, de l’imagination de Louis Lefèvre-Utile s’inspirant de recettes anglo-saxonnes ? L’usine LU (LU pour Lefèvre-Utile) est toujours sise à Nantes, tout près de la Loire et si la production de biscuits a été délocalisée sur d’autres sites en France, il est toujours possible pour les amoureux du VPB de visiter la Tour LU, acheter quelques affiches publicitaires qui ont fait sa popularité durant les trente glorieuses… et déguster quelques Petits Beurres.

Ingrédients : Farine, sucre, beurre, levure chimique, sucre vanillé.

Le Gâteau Nantais

Le gâteau Nantais est l’un des desserts préférés des habitants de la cité des Ducs, et pourtant, ses ingrédients renvoient à de sombres et polémiques pages de son histoire. Pour commencer, le gâteau nantais est un quatre-quarts composé de farine, de sucre, d’œufs, de beurre et de poudre d’amande. Or le quatre-quarts est d’origine bretonne, ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes de conscience aux Nantais qui veulent garder leur ville loin de la Bretagne. Sur un registre plus sérieux, il faut noter que le goût du gâteau nantais vient en partie de sa poudre d’amandes, en partie de son glaçage, et en grande partie du rhum antillais qui a imbibé le gâteau comme une cale de contrebandier mal arrimée. La recette du gâteau nantais, née aux environs de 1820, est donc intimement liée à sa forte implication dans le commerce triangulaire, elle qui a longtemps été le premier port négrier français.

Ingrédients : Beurre, sucre, poudre d’amande, farine, œufs, rhum, sel.

Les Bottereaux

Les Bottereaux sont de petits beignets essentiellement consommés en Anjou, en Bretagne et en Vendée. En forme de losange, les bottereaux, dont le nom est sans doute dérivé de “beurre”, sont le plus souvent consommés froids ou tièdes, sucrés et nature. On peut néanmoins en trouver des salés et d’autres fourrés de chocolat ou de confiture. Les Bottereaux sont des pâtisseries saisonnières que l’on consomme surtout au moment de la chandeleur, en lieu et place des traditionnelles crêpes. D’ailleurs, les ingrédients qui composent cette recette sont les mêmes que celle des crêpes.

Ingrédients : Farine, beurre, lait, sucre, levure, sel, huile de friture.

Spécialité sucrée du Centre - Val de Loire : Le Pithiviers

Le Pithiviers

Originaire de la commune du même nom dans le Loiret, le Pithiviers se compose dans sa forme la plus populaire d’une pâte feuilletée et d’une garniture à base de crème d’amandes. Sa création remonterait au XVIIème siècle. Servi tiède, ce dessert un rien étouffe-chrétien peut être recouvert d’un glaçage, de quelques fruits confits, ou selon la créativité du pâtissier.

Spécialité sucrée de Bourgogne - Franche-Comté : Les Nonnettes

Les Nonnettes

Ce petit gâteau originaire de Dijon doit son nom aux nonnes qui le confectionnaient dans leur monastère au Moyen Âge. Sa popularité ne s’est depuis jamais démentie. Si vous passez en Bourgogne, n’oubliez pas de mordre avec appétit dans cette pâtisserie à base de pain d’épices, de marmelade d’orange et de miel. Moment de douceur garanti !

Spécialités sucrées de Nouvelle-Aquitaine : Gâteau Basque, Clafoutis et Canelé

Le Gâteau Basque

Typique du Labourd (dont la capitale est Bayonne), le gâteau Basque, etxeko bixkotxa (biscuit de la maison en basque), est un gâteau sec rond et doré, croquant et moelleux, traditionnellement fourré à la crème pâtissière ou à la confiture de cerises noires d’Itxassou. Petite astuce : Il paraît qu’il atteint son apogée gustative après 48h de repos... alors patience avant de le déguster !

Le Clafoutis

Originaire du Limousin, ce dessert se compose traditionnellement de cerises (non dénoyautées), recouvertes d’un appareil à flan. Il en existe aujourd’hui de nombreuses variantes, réalisées avec d’autres fruits, tels que la pomme, l’abricot ou la prune. Recette simplissime, le clafoutis fait la joie des enfants.

Le Canelé

Spécialité bordelaise, le canelé ravit nos papilles avec son délicieux goût vanillé et sa croûte caramélisée depuis le XVIIIe siècle. La légende veut que cette pâtisserie ait été inventée par les religieuses du couvent des Annonciades, à Sainte-Eulalie. Aujourd’hui, s’il est toujours produit essentiellement dans sa région de naissance, le canelé est dans toutes les bouches. Il s’en vendrait chaque année et rien qu’en Gironde quelque 5 millions d’unités…

Spécialités sucrées d’Auvergne - Rhône-Alpes

Flaugnarde, Piquenchâgne, Bugnes, Gâteau aux noix de Grenoble ou encore Gâteau de Savoie sont des spécialités de la région Auvergne - Rhône-Alpes.

Spécialités sucrées d’Occitanie

Rousquille, Croquant, Frescati, Bougnette, Crème catalane, Croustade aux pommes (Pastis) ou encore Gâteau à la broche sont des spécialités d’Occitanie.

Spécialités sucrées de Provence-Alpes-Côte d’Azur : Tarte tropézienne et Nougat

Tarte Tropézienne

Cette tarte originale bien installée dans la région immédiate de Saint-Tropez, présente l’avantage, tout en étant crémeuse et sucrée, de demeurer rafraîchissante au palais, ce qui est plutôt adroit compte tenu que sa terre d’origine connaît des climats en général méditerranéens, c’est-à-dire chauds.

Ce gâteau est en fait une brioche au sucre souple et légère que l’on a fendue en deux parties. La supérieure est saupoudrée en fin de préparation de sucre glace ou de sucre en grains, qu’il convient d’utiliser avec parcimonie, presque seulement en décoration.

Entre les deux moitiés de cette brioche, se glisse le mélange rigoureusement égal d’une crème pâtissière et d’une crème fouettée, qui peuvent être faiblement aromatisées d’eau de fleur d’oranger.

C’est délicieux. Les adultes la dégustent dans des assiettes à dessert, à la petite cuillère, ou avec couteau et fourchette, alors que les enfants finissent souvent avec le nez poudré et de la crème sur les genoux, quand on a la chance de les avoir gardé à la table familiale.

La Tarte tropézienne existe dans les bonnes pâtisseries de la région presqu’à tous les formats. Nous conseillons de les acheter le matin à la première heure et de les conserver au réfrigérateur.

L’anecdote raconte que son inventeur, le pâtissier d’origine polonaise Alexandre Micka, qui s’était implanté en 1952 à Saint-Tropez, tenait cette recette de sa grand-mère. Il la présentait régulièrement pendant le tournage à l’équipe du film de Vadim *Et Dieu créa la femme*. Brigitte Bardot en raffolait… et le succès l’installa durablement dans les mémoires et sur les tables. Presqu’une obligation régionale en quelque sorte.

Nougat

Le nougat est passé maître en travestissements : il peut être dur, mou ou tendre ; blanc, noir, ou chocolaté ; changer de composants comme de chemise : amandes, pignons, pistaches, noix, noisettes, noix de cajou, fruits confits ou fruits secs, et être habillé de feuilles en général blanches (voire même colorées) de pain azyme, que certains garnements traitent parfois d’hostie.

Le nougat est donc un gai mélange de miel et/ou de sucre, de blancs d’œuf montés en neige, qui enclôt d’autres sucreries et énergies concentrées de ses différents mendiants. Le sucre porté à température stabilisera l’ensemble de la recette, et il sera possible par dosage d’en choisir la dureté ou la tendreté.

Il était très apprécié dès le Moyen Âge des femmes qui allaitaient, et les apothicaires les vendaient alors en plaques comme des fortifiants, quasiment en médicaments.

Différentes recettes s’égrenèrent autour de la Méditerranée, du touron espagnol au jabane du Maroc, et jusqu’au Moyen-Orient, mais sa terre d’élection en France, sa capitale, son empire est Montélimar, où peu de garages, merceries ou librairies n’en proposent pas. Il est partout dans les stations-services et par force dans chacune des voitures des chassés-croisés de l’été, puisque sa mastication fait paraître moins ennuyeux et longs les trajets et les embouteillages. Peut-être délicieux ou devenir l’enfer pour les dentitions fragiles pour peu qu’on se soit trompé de dureté ou de qualité.

Spécialités sucrées de Corse

Canistrelli et Fiadone sont des spécialités Corses.