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David Fincher, Kevin Spacey et Netflix donnent la migraine aux chaînes TV


Avec l’annonce de l’achat des droits de diffusion de la nouvelle série politique House of Cards, la société californienne Netflix qui propose du contenu TV/cinéma en streaming légal vient de redistribuer la donne dans le grand jeu des acquisitions de programmes TV.

Même si des séries télévisées, des courts métrages ou des films font de plus en plus souvent le trajet entre leur fenêtre de distribution prioritaire et un site internet associé, c’est la première fois qu’un site de streaming passe à l’action en devenant distributeur exclusif d’une série TV.

Les utilisateurs d’internet s’étaient habitués à utiliser cette interface pour voir ou revoir les programmes d’une chaîne rediffusés gratuitement sur son site internet, et ils s’étaient même fait à l’idée qu’un site puisse diffuser en avant-première un programme destiné ensuite au petit écran, comme cela sera le cas le 19 mars avec la dernière série d’Arte, Fortunes, dont le premier épisode sera disponible en streaming sur Dailymotion trois jours avant sa diffusion à la télévision.

Va-t-il falloir maintenant se dire qu’Internet est en passe de supplanter la télévision dans nos foyers ? Ce qui est sûr, c’est qu’un cap vient d’être franchi avec l’acquisition des droits de House of Cards, car ce projet dont la sortie est prévue pour 2012, n’a rien d’un titre mineur. David Fincher et Kevin Spacey seront en effet co-producteurs de la série, via leurs sociétés de production respectives. Le réalisateur de Seven sera même derrière la caméra pour le pilote tandis que Kevin Spacey tiendra le rôle principal tout au long des deux saisons de 26 épisodes prévus pour le moment.

Adaptée du livre éponyme de Michael Dobbs, la série racontera le parcours semé d’embuches et de trahisons d’un politicien sur la route du titre suprême.

En attendant de connaître précisément les retombées de cette petite bombe lâchée par un nouveau venu en forte croissance dans le monde des distributeurs, les analystes ne s’affolent pas, mais reconnaissent via The Hollywood Reporter que des sites comme Netflix ou Redbox sont à surveiller de très près. Quand l’analyste économique Anthony DiClemente relativise la croissance et la décroissance économique respective des deux acteurs en compétition dans le duel pour House of Cards, Netflix et HBO, en augurant une stabilisation du marché à court terme, le patron de Redflix, Reed Hastings, déclare que son objectif principal est de partager le marché avec les distributeurs traditionnels, et non pas de le vampiriser.

Coup de bluff ou non, l’affaire House of Cards est à suivre de près.

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

lundi 28 mars 2011,    Morgan