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Législatives 2012 à Paris : PS et UMP répondent à vos questions

Le 2nd tour des élections législatives, c’est ce dimanche ! Depuis le début de la campagne, Evous.fr transmet vos questions aux différents partis. Des candidats parisiens et franciliens du Front de gauche, du PS, de l’UMP, du FN, de Debout la République, du Modem, du Parti radical et de l’Alliance écologiste indépendante vous ont répondu. A Paris, étant donné que le 2nd tour ne concerne que l’UMP ou le PS et ses alliés (PRG et EELV), nous remettons en avant les réponses de 2 candidats en lice ce dimanche.


Capucine Edou, candidate du Parti socialiste dans la 12e circonscription de Paris

Anonyme : François Hollande dit ne pas vouloir le cumul des mandats. Alors pourquoi ses ministres se présentent-ils aux législatives ? Député et ministre, ce n’est pas un cumul de mandat ?

Capucine Edou, candidate du Parti socialiste dans la 12e circonscription de Paris (réponses publiées le 25 mai) : La fonction de ministre ne constitue pas un mandat d’élu, mais quoi qu’il arrive, si les ministres remportent les législatives, ce seront bien évidemment leurs suppléants qui siégeront à l’Assemblée nationale. Car bien entendu, pour exercer l’une comme l’autre de ces fonctions, il faut pouvoir s’y consacrer pleinement ! Ce qui est visé par le principe de non-cumul des mandats est le fait de cumuler plusieurs mandats d’élus (maire, député, conseiller général) car cela conduit non seulement à concentrer le pouvoir dans les mains de quelques-uns et empêche par ailleurs qu’un élu se consacre pleinement au mandat qui lui a été confié par les citoyens. Etre député ou maire d’arrondissement à Paris constitue un travail à plein temps et il n’est je pense pas honnête de faire croire que l’on peut assumer les deux sans négliger l’un ou l’autre. Je me présente pour ma part pour la première fois à une élection et ne détient pour l’instant aucun autre mandat, ce qui s’inscrit parfaitement dans la logique défendue par le Parti Socialiste et par François Hollande.

LOGEMENT

Ben et Fabrice K. : Quelles mesures proposez-vous pour éviter la hausse des loyers ?

Benjamin Lancar, candidat UMP dans la 5e circonscription de Paris

Benjamin Lancar, candidat UMP dans la 5e circonscription de Paris (réponses publiées le 1er juin) : Lors de la campagne, Nicolas Sarkozy avait évoqué un mécanisme d’encadrement des loyers. Cette mesure est toujours d’actualité et elle est bien plus intelligente que le simple blocage des loyers, qui aurait pour conséquence de baisser l’offre de logements sur le marché. Ensuite, concernant les logements sociaux, à Paris, l’objectif de 20% que s’est fixé Bertrand Delanoë est aberrant. Il n’y arrivera pas ! Il faut une politique globale, surtout maintenant avec le projet d’Arc Express. Grâce au projet du Grand Paris, avec un maillage efficace au niveau des transports, la question du logement peut être traitée sur une zone plus large.

Capucine Edou, candidate du Parti socialiste dans la 12e circonscription de Paris : J’ai fait de la question du logement un thème central de ma campagne car je pense en effet que c’est une préoccupation majeure des citoyens, et d’autant plus à Paris : 1,2 million de personnes sont aujourd’hui en attente d’un logement social et 3 millions sont mal logées. A Paris les loyers ont augmenté de 23,3% depuis 2005 ! Cette situation est tout d’abord la conséquence d’un manque d’offre de logements qui entraîne en conséquence une spéculation sans limite sur les loyers. Il y a donc urgence à mettre la priorité sur la construction de logements d’une part et à limiter la flambée des loyers d’autre part pour les maintenir à un niveau abordable. François Hollande avait lors de la campagne présidentielle avancé des propositions fortes pour aller en ce sens, parmi lesquelles : encadrer les loyers par la loi pour qu’ils ne puissent augmenter de manière irraisonnée, mettre gratuitement à disposition des collectivités les terrains de l’Etat disponibles pour leur permettre de construire de nouveaux logements, renforcer la loi SRU en portant à 25% les exigences en matière de logements sociaux et en multipliant les sanctions financières par cinq en cas de non-respect. Je soutiens ces propositions et les nombreuses autres faites en ce sens, et je m’appliquerai, si je suis élue, à veiller à ce qu’elles soient mises en oeuvre dans les plus brefs délais car la situation du logement ne cesse de se dégrader. C’est un véritable choc systémique qu’il faut créer pour enrayer la spéculation immobilière et permettre aux parisiens de se loger décemment.

BERGES DE SEINE

Karine : Les députés peuvent-ils faire quelque chose pour empêcher la "piétonisation" du centre-ville de Paris ?

Capucine Edou, candidate du Parti socialiste dans la 12e circonscription de Paris : La régulation des voies sur berges relève à la fois de la municipalité de Paris (gestionnaire des voies) et de l’État (propriétaire du port autonome de Paris et donc des voies sur berges). Théoriquement, les députés n’ont donc que peu de poids sur ce dossier même si leur poids politique n’est pas négligeable. Si je comprends les inquiétudes des Parisiens obligés de se déplacer en voiture et craignant d’éventuels ralentissements du trafic, je pense néanmoins que le projet porté par la mairie de Paris est soucieux de limiter ces difficultés tout en améliorant considérablement le cadre de vie des Parisiens. Le projet prévoit de très nombreux aménagements en lieu et place des voies de circulation (promenades, espaces verts, jeux pour enfants, loisirs...) tout en maintenant les deux voies existantes rive droite. Le temps de trajet ne devrait ainsi passer que de 31 à 37 minutes en heure de pointe rive droite et de 23 à 29 rive gauche. Il faudra par ailleurs continuer à développer les moyens de transports alternatifs pour répondre aux besoins des parisiens et des franciliens (augmentation des transports publics, développement d’autolib’...).

Benjamin Lancar, candidat UMP dans la 5e circonscription de Paris : La mesure concerne le Marais et le 7e arrondissement. Selon moi, en particulier dans le Marais, il faut envisager un péage urbain. Dans mon projet, pour construire le Paris de demain, j’ai intégré cette mesure. Depuis 2009 et le vote du dispositif Grenelle 2, les élus locaux des grandes agglomérations françaises ont la possibilité d’opter pour le péage urbain. La municipalité n’a pas utilisé cette possibilité, nous souhaitons le faire.

DIVISIONS POLITIQUES

Ange : Pourquoi l’UMP n’a pas conclu d’accord avec des partis comme Debout la République, le Parti chrétien-démocrate ou le Parti radical à Paris ? Ces 3 partis ont présenté de très nombreux candidats dans les circonscriptions parisiennes au 1er tour.

Benjamin Lancar, candidat UMP dans la 5e circonscription de Paris : C’est la volonté de chaque parti. Les législatives apportent les subventions de l’Etat pour 5 ans. Cette question rentre en ligne de compte puisque chaque voix permet d’obtenir des financements. Je constate cependant qu’il y a une alliance dans chaque circonscription où il y a un candidat sortant.

Evous : A l’image de la dissidence de Brigitte Kuster face à Bernard Debré (ndlr : depuis l’interview, Brigitte Kuster a retiré sa candidature), l’UMP ne prend-t-elle pas des risques ?

Benjamin Lancar : Cela m’inspire un seul commentaire : pour gagner en 2014, il faudra être uni.


Les réponses des centristes (article du 8 juin 2012)

Stéphane Cossé, président du Modem Paris

Jaccours : Pensez-vous que fixer le terminus de la liaison ferrée Paris- Roissy CDG à Pont Cardinet serait une bonne opération pour le développement économique et touristique du nord-est parisien ?

Stéphane Cossé, président du Modem Paris et candidat dans la 12e circonscription de Paris : La station de Pont Cardinet est la première des 57 nouvelles gares qui ponctueront le Grand Paris Express, projet aux dimensions et au coût faramineux, alors qu’il nous faut plus que jamais réduire notre dette et notre déficit. Par ailleurs, je pense que la priorité doit plutôt aller à la rénovation du réseau existant, notamment de certaines lignes de RER en mauvais état.

Philippe Péjo, Parti radical

LOGEMENT

gg : Que pensez-vous de l’encadrement des loyers et de la loi que prévoit de faire passer Mme Duflot ?

Philippe Péjo, candidat du Parti radical dans la 11e circonscription de Paris : Les Parisiennes et les Parisiens ont de plus en plus de difficultés à se loger décemment, c’est une situation intenable. Mme Duflot a annoncé qu’elle prendrait des mesures pour encadrer l’augmentation des loyers au moment de la relocation, afin de tenir compte des prix alentours. C’est une intention honorable. J’estime que les abus doivent être sanctionnés. Mais la ministre ne répond pas au vrai problème qui est celui de l’offre de logements. Il est urgent d’accélérer les programmes de construction et de réhabilitation, car c’est avant tout la pénurie de logements qui fait grimper les prix, et cela Mme Duflot ne veut pas l’entendre. Il s’agit pourtant d’une source d’emplois importante pour le secteur du bâtiment. Par ailleurs, l’actuelle gestion du parc locatif social à Paris pose problème dans la mesure où elle freine l’accession à la propriété et la nécessaire rotation des logements. Si je suis élu dans la 11ème circonscription de Paris, député à l’Assemblée nationale, je ferai de ces questions une exigence républicaine de mon mandat. Après le succès du Programme national de rénovation urbaine (PNRU) initié par Jean-Louis Borloo, un nouveau plan PNRU2 est urgent.

Stéphane Cossé, président du Modem Paris et candidat dans la 12e circonscription de Paris : Je pense qu’il faut lutter contre les loyers excessifs, mais qu’un encadrement stricte n’est pas la meilleure méthode pour y parvenir, car cela peut avoir un impact négatif sur la mise en location de certains logements par leurs propriétaires. La mesure que je propose est la suivante : créer un observatoire des loyers, qui rendra public les loyers moyens zone par zone, puis corriger les éventuels abus par la taxation. Cette mesure doit par ailleurs être accompagnée d’une nouvelle politique du logement, qui portera par exemple le pourcentage de logements sociaux de la loi SRU à 25% et supprimera les dotations d’Etat pour les communes ne respectant pas la loi. Il faut aussi organiser une Grande Conférence du Logement, qui définira les objectifs de construction par région et mettra en place des aides décentralisées à la pierre. Pour répondre à la crise du logement, il faudra aussi céder plus de terrains de l’Etat pour construire de nouveaux logements sociaux. Enfin, nous proposons de développer des formules de logement « ultra-social » pour les plus démunis, en regroupant plusieurs logements sociaux autour d’un animateur social.

POUVOIR D’ACHAT

lilou et alliane nasrine : Selon vous, faut-il augmenter le Smic et le RSA ?

Stéphane Cossé, président du Modem Paris et candidat dans la 12e circonscription de Paris : L’augmentation du SMIC au-delà de son indexation à l’inflation serait une mesure potentiellement injuste pour les salariés d’une entreprise qui touchent des salaires médians ou légèrement supérieurs au SMIC. Il faut donc avancer de manière très précautionneuse à ce sujet.

Philippe Péjo, candidat du Parti radical dans la 11e circonscription de Paris : Bien entendu, il faut veiller à ce que le travail permette de vivre dignement. Le gouvernement de M. Ayrault annonce un coup de pouce au Smic, tout en prévenant qu’il sera très modéré. Entre 2007 et 2012, le Smic a été revalorisé de 9%, je ne vois pas en quoi les socialistes innovent ! Sur l’opportunité de la mesure, je rejoins Martin Hirsch qui considère qu’un coup de pouce au RSA serait plus efficace. Une hausse du Smic serait marginale pour le pouvoir d’achat du salarié et pèserait sur les comptes publics par ses répercussions sur les allègements de charges. A l’inverse, une hausse du RSA améliorerait les ressources des salariés modestes sans alourdir le coût du travail. Cette aide plus ciblée profiterait d’ailleurs davantage aux mères seules, qui connaissent plus de difficultés.

DIVISIONS POLITIQUES

Evous : Contrairement à la présidentielle, l’AEI (Alliance écologiste indépendante) est représentée aux législatives. Et de façon importante à Paris. Quel message souhaitez-vous faire passer et en quoi vous distinguez-vous d’EELV ou de Cap21 ?

Caroline Roose, secrétaire nationale de l’Alliance écologiste indépendante : Nous nous positionnons au delà du clivage droite gauche car l’expérience montre que se positionner pour tel ou tel bord avant l’élection condamne l’écologie. Les Verts se sont attribués d’être une simple force d’appoint du PS. On l’a bien constaté dans notre pays vus les résultats en matière de Santé, d’eaux, d’air, des terres et de protection animale, mais aussi avec l’incroyable accord Verts-PS. Nous détaillons 8 écologies : éducative, relationnelle, sanitaire, économique et sociale, fiscale, financière, démocratique et environnementale. Nous insistons aussi sur les interactions entre politique agricole, politique de santé, politique économique, politique fiscale… D’autre part les Verts-Europe Ecologie comme les autres partis sont trop dans le "conventionnel" en matière de Logement, de Santé, d’Education ou de considération de l’animal… L’UMP, les Verts et le PS parlent encore de construire des centaines de milliers de logements alors que notre pays compte au moins 10 millions de M2 de bureaux inutilisés (transformables en habitations) et prés de 2 millions de logements vacants ! Enfin, s’attacher à un Parti Socialiste pronucléaire, prochimique, proénergiesfossiles, prourbanisation et obsédé par la croissance économique, est une offense à la conscience. Il est clair que l’UMP porte les mêmes défauts. Tous les partis classiques dont les Verts font reposer la responsabilité soit sur les financiers, les banques, les patrons, les fonctionnaires, les immigrés… Selon nous, chacun de nous porte sa part de responsabilité dans tout ce qui arrive. Les Verts existent en politique depuis 27 ans, nous depuis 2009. Il faut maintenant du concret. Dépassons l’écologie verbale pour l’écologie active et complète. C’est pourquoi l’Alliance Ecologiste Indépendante existe.

Ange : Pourquoi l’UMP n’a pas conclu d’accord avec des partis comme Debout la République, le Parti chrétien-démocrate ou le Parti radical à Paris ? Ces 3 partis présentent de très nombreux candidats dans les circonscriptions parisiennes.

Philippe Péjo, candidat du Parti radical dans la 11e circonscription de Paris : Depuis plusieurs années, le Parti Radical fait émerger des figures nouvelles, issues de la société civile, représentantes de la diversité et ancrées sur les territoires où elles se présentent au suffrage universel. L’UMP préfère camper sur ses positions et favoriser le maintien d’élus qui cumulent les mandats et se replient dans les arrondissements de l’ouest alors qu’il faut travailler à la reconquête des arrondissements médians et de l’est parisien. On voit bien que l’UMP a déjà du mal à faire accepter ses candidats, vu le nombre de cas de dissidence. J’espère que cet état d’esprit changera rapidement si la droite veut se donner des chances pour les futures échéances électorales. Pour autant, en je précise que nous avons décidé de ne pas présenter de candidat radical dans des circonscriptions où il y avait des députés UMP sortants. L’attitude du Parti Radical est claire : les querelles d’égos ne nous intéressent pas, notre seul objectif est de proposer aux Parisiennes et aux Parisiens un projet républicain, écologiste, social, humaniste et européen en nous mettant entièrement à leur service.


Les réponses du FN et de Debout la République (article du 1er juin 2012)

François Vial, candidat du Rassemblement bleu marine dans la 6e circonscription de Paris

Evous : François Vial, vous vous présentez sous l’étiquette Rassemblement bleu marine. Quelle est la différence avec le Front national ?

François Vial, candidat du Rassemblement bleu marine dans la 6e circonscription de Paris : Le RBM a vocation à regrouper tous les patriotes qui souhaitent soutenir notre combat et ce, quelle que soit leur appartenance politique d’origine : il n’est donc pas nécessaire d’être membre du Front national pour participer à ce rassemblement. Nous ont ainsi rejoints des anciens chevènementistes, des membres du parti de Paul-Marie Coûteaux, le SIEL (Souveraineté, indépendance et liberté), d’ex-membres de l’UMP ou encore des personnalités de la vie civile telles que l’avocat Gilbert Collard.

Evous : Sophie Legoff, vous vous présentez dans le département de Nicolas Dupont-Aignan, dans une circonscription réputée "de droite". Cela augmente-t-il vos chances de présence au 2nd tour et éventuellement d’élection ?

Sophie Legoff, candidate de Debout la République dans l’Essonne : Nicolas Dupont-Aignan a effectivement décidé de soutenir ma candidature pour ces élections législatives. Sa forte popularité en Essonne, n’est que le résultat de son bilan dans sa circonscription où il a su être un élu de terrain combatif, au service de ses administrés. Ce sont ces mêmes qualités que je revendique et qui me serviront pour vous défendre au quotidien. En revanche, je n’oublie pas que l’Essonne n’est en aucun cas une chasse gardée ou encore moins un territoire réservé à une personnalité politique. Je compte donc m’appuyer sur mes propres qualités pour faire campagne : spontanéité, fraicheur et combativité. Je saurai me montrer pugnace pour défendre l’intérêt de mes concitoyens. En ce qui concerne l’électorat de ma circonscription, je compte bien m’adresser à tous les électeurs, qu’ils soient "de droite" ou "de gauche". Je ne ferai aucune différenciation ! L’important sera de leur délivrer mon message et mon programme, après laissons les choisir.

Ange : Pourquoi l’UMP n’a pas conclu d’accord avec Debout la République, le Parti chrétien-démocrate ou le Parti radical ?

Sophie Legoff, candidate de Debout la République dans l’Essonne : Debout la République a quitté l’UMP en 2007 pour porter une voix alternative, libre et différente lors de cette élection présidentielle. Nous souhaitons défendre un projet gaulliste, républicain et patriote tout en se libérant de la bureaucratie de Bruxelles, des marchés financiers ainsi que des intérêts particuliers. Ce sont ces points qui nous éloignent des trois partis que vous citez. Il est important pour nous, de proposer aux Français une alternative forte et crédible, il est donc vital que nous soyons présents dans un grand nombre de circonscriptions pour proposer aux Français cette nouvelle offre politique.

BERGES DE SEINE

Karine : Les députés peuvent-ils faire quelque chose pour empêcher la "piétonisation" du centre-ville de Paris ?

François Vial, candidat du Rassemblement bleu marine dans la 6e circonscription de Paris : "Techniquement", ce type de décision revient aux collectivités locales concernées, dont la principale est la Mairie de Paris. Les députés peuvent indirectement agir sur ces dossiers par le biais de propositions de lois, lesquelles doivent alors être validées par l’Assemblée Nationale. Le Premier ministre et le gouvernement sont également susceptibles d’influer sur le cours des choses, mais cela reste mal perçu (voir l’opposition entre François Fillon et la Ville de Paris sur ce sujet). Finalement, le moyen le plus efficace resterait peut-être un vaste mouvement de contestation des Parisiens, par le biais de pétitions massives ou d’actions d’associations de riverains devant les tribunaux administratifs.

Sophie Legoff, candidate de Debout la République dans l’Essonne : Pour des raisons environnementales et surtout politiciennes, le maire actuel a voulu faire la guerre aux automobilistes parisiens en oubliant qu’il était possible d’allier environnement et bien être des automobilistes. Nous sommes donc entrés dans une stigmatisation systématique de l’automobiliste qui, de son côté, n’a aucun moyen de substitution pour se rendre à son travail. Est-ce le réseau de bus engorgé, qui pourra absorber l’ensemble des automobilistes ? Je ne le crois pas ! Soyons cohérents et ne tombons pas dans la stigmatisation systématique. Il est tout à fait possible de garder des voies piétonnes tout en aménageant des voies pour automobilistes. C’est cette égalité de traitement que je revendique et qui serait simple à mettre en place. Cela passera par la tolérance et surtout, par le combat politique des élus parisiens. Enfin, je pense aux automobilistes qui éprouvent des difficultés au quotidien pour stationner. C’est pourquoi, je proposerai dans mon projet, la création de grands parkings en bord de périphérique avec accès directs aux transports. N’oublions pas que pour tous les automobilistes de banlieue, c’est un véritable enfer de se déplacer dans Paris…

LOGEMENT

Ben et Fabrice K. : Quelles mesures proposez-vous pour éviter la hausse des loyers ?

Sophie Legoff, candidate de Debout la République dans l’Essonne : Le système actuel est particulièrement injuste et discriminatoire. Avec d’un côté, des propriétaires qui craignent des impayés ou autres dégradations et de l’autre, des locataires qui peinent à se loger étant donné les conditions actuelles d’octroi des logements. Certains propriétaires demandent même des garanties délirantes avec des loyers prohibitifs ! En ce sens, nous souhaitons développer l’accession à la propriété pour 2 millions de ménages à travers des prêts garantis par l’Etat. Nous avons également proposé la vente d’une partie des logements HLM à leurs locataires, proposition qui je crois est inédite. En revanche, la problématique de la hausse des loyers est à rapprocher de celle de la hausse de l’électricité et du carburant… Depuis que notre gouvernement, nos élus, ont abandonné le combat, ce sont les féodalités intérieures qui reprennent le dessus. Aujourd’hui, les monopoles privés fixent les prix mais, croyez-vous que la situation serait similaire si nous avions un Etat fort et indépendant ? Je poursuivrai donc le combat initié par Nicolas Dupont-Aignan, puisque je crois que c’est le rôle de l’Etat d’intervenir pour encadrer les loyers en fixant des prix plafonds. La mesure est simple mais faut-il encore avoir le courage de la prendre ?

François Vial, candidat du Rassemblement bleu marine dans la 6e circonscription de Paris : La hausse des loyers à Paris s’explique principalement par la forte demande, qui permet aux loueurs d’exiger des prix faramineux, complètement décalés par-rapport aux revenus des classes moyennes et populaires. Or, cette demande serait bien moindre si un nombre réduit d’étrangers arrivaient dans la capitale chaque année : à offre et demande équilibrée, l’on reviendrait mécaniquement à des montants plus raisonnables. Outre une forte limitation de l’immigration, il paraît également possible de développer l’accès à la propriété, notamment grâce à un crédit d’impôt destiné aux primo-acheteurs. Pour ce qui est des logements sociaux, il est proposé de les attribuer prioritairement aux Français. Le Rassemblement bleu Marine et le Front national préconisent par ailleurs un contrôle renforcé des personnes attributaires de logements, car les cas de dissimulation de revenus sont fréquents. Nombre de personnes vivent indument dans un logement social, tandis que celles qui en auraient urgemment besoin risquent de finir par se retrouver à la rue.

IMMIGRATION

Yann (question posée pendant la campagne présidentielle à Marine Le Pen) : Je suis Français né en Bretagne. Il y a 6 ans, j’ai rejoint le Canada. J’ai rencontré mon compagnon à Montréal, d’origine mexicaine. Dans votre programme, vous comptez durcir les conditions d’immigration. Comment puis-je être sûr que je puisse revenir en France avec mon conjoint avec qui je vais me Pacser ?

François Vial, candidat du Rassemblement bleu marine dans la 6e circonscription de Paris : L’immigration légale sera certes réduite (de 200.000 à 10.000 entrées par an), mais pas inexistante. Par exemple, des secteurs d’emplois particuliers peuvent se trouver en tension : des étrangers dotés de compétences utiles à la collectivité et dont notre pays manquerait auraient évidemment toute leur place dans notre société. A l’inverse, dans le bâtiment, l’appel à une main-d’œuvre étrangère a pour seul but de peser à la baisse sur les salaires des ouvriers, qui n’ont alors d’autre choix que d’accepter les conditions qu’on leur propose… au plus grand bénéfice de quelques grands patrons ! A supposer que votre compagnon soit sans emploi, il disposerait d’un an pour en décrocher un, faute de quoi il serait incité à retourner au Mexique : c’est un délai raisonnable pour asseoir votre situation… Sur ce thème, il faut aujourd’hui clairement différencier l’immigration légale et de travail de l’immigration clandestine, qui cause un tort considérable à l’économie nationale, et qui n’est motivée que par la possibilité de percevoir diverses aides. Celles et ceux qui veulent contribuer au redressement puis au maintien de l’économie et surtout à la défense des valeurs de la société française sont les bienvenus.


Les réponses de Danielle Simonnet, du Front de gauche, et de Capucine Edou, du PS (article du 25 mai, lire aussi les réponses republiées de Capucine Edou en haut de page)

Danielle Simonnet, conseillère de Paris, secrétaire nationale du Parti de gauche

Karine : Les députés peuvent-ils faire quelque chose pour empêcher la "piétonisation" du centre-ville ? La circulation sur les berges de Seine va être réduite et cette politique va se poursuivre en 2013. Je dois traverser cette zone en voiture très régulièrement et j’ai peur d’y passer encore plus de temps !

Danielle Simonnet, conseillère de Paris, secrétaire nationale du Parti de gauche, candidate du Front de gauche dans la 6e circonscription de Paris : Paris souffre encore de la vision urbanistique des années 70 voulu par le président Pompidou qui fît aménager une autoroute le long de la Seine pour traverser Paris ! Actuellement c’est l’ensemble des types de transport collectif et individuel et leur circulation qu’il faut repenser en développant les itinéraires secondaires afin d’éviter les nœuds d’étranglement comme nous le constatons dans le centre de la capitale. On ne peut répondre à une demande légitime d’un type de circulation au détriment d’une autre. Nous serons vigilent au Front de gauche à ce que cette question soit traitée correctement dans les travaux d’aménagement à venir. Concernant précisément les voies sur berges et leur piétonisation, le gouvernement Sarkozy avait voulu s’y opposer de façon autoritaire. Ce projet est néanmoins heureusement en train d’aboutir. Il exige plus d’ambition côté transports en commun. De nouveaux aménagements y sont prévus. Mais au précédent Conseil de Paris je suis intervenue pour regretter que le Port autonome de Paris ne soutienne pas des projets d’équipements relevant de l’économie sociale et solidaire, sociaux culturels et privilégie des bars et restaurants à caractère lucratif.

LE LOGEMENT

Ben et Fabrice K. : Messieurs Sarkozy et Hollande ont totalement oublié de parler de logement lors de leurs campagnes. Pas un mot pendant le débat ! Quelles mesures proposez-vous pour éviter la hausse des loyers ? Dans l’état actuel du marché, comment est-il possible de justifier d’un salaire 3 fois supérieur au loyer...

Danielle Simonnet, candidate du Front de gauche dans la 6e circonscription de Paris : Le sujet n’a en effet été que très peu abordé au cours de la campagne par certains politiques et surtout les médias. Oui la période n’est pas simple sur la question du logement car les différences relèvent d’un haut degré d’expertise et pourtant les enjeux sont considérables.
Si l’expression "encadrement des loyers" a été évoquée maintes fois tant par les socialistes, EELV ou le Front de Gauche, les mécanismes proposés pour cet "encadrement" sont eux très différents. Au cours de la campagne présidentielle, le PS proposait de "limiter l’évolution", Eva Joly pour EELV appelait à "un moratoire sur 3 ans" alors que pour le Front de Gauche l’encadrement signifiait une "baisse des loyers". Si aujourd’hui Mme Duflot semble retenir l’expression "encadrement à la baisse" ce qui tend à rendre la proposition séduisante, nous constatons malheureusement que seuls quelques locataires seront concernés par cette proposition du gouvernement. En effet l’encadrement à la baisse proposé se concentre uniquement sur "la relocation" ou "la première mise en location", alors que le projet du Front de Gauche en agissant à la baisse sur l’ensemble des baux, améliore aussi bien l’accès que le maintien dans les lieux par un même mécanisme de plafond certes similaires à celui énoncé par Mme Duflot mais qui touche l’ensemble de la population locataires d’un logement privé en zone tendu, soit principalement l’Ile-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, plus les très grandes villes de province.
Avec le projet de Mme Duflot qui se limite uniquement à la première location et à la relocation, la baisse envisagée ne concerne pas ceux qui sont déjà en cours de bail et dont le maintien dans leur logement devient insupportable en raison du poids de la charge locative dans le budget des ménages (depuis 2001, + 140% d’augmentation des loyers alors que les salaires n’ont augmentés que de + 45%). Comment peut-on imaginer que l’on soit dans l’obligation de déménager pour signer un nouveau bail dont le loyer soit moins élevé dans un contexte où tout le monde s’accorde pour dire qu’on manque de logements pour satisfaire correctement la demande ? Nous défendons l’idée que l’urgence de la situation impose une baisse réelle des loyers sur l’ensemble des baux afin de stopper net la spirale inflationniste le temps de produire le nombre de logements sociaux et privés nécessaire afin qu’à terme un loyer ne dépasse plus 20% des revenus des ménages. Sans un objectif clair mené par une politique ambitieuse, nous ne sortirons pas de la crise du logement en France issue d’une carence de production cumulée durant des dizaines d’années adaptée à la demande.

VERTS ET PS

Evous : Danielle Simonnet, dans la 6e circonscription, vous faites face à Cécile Duflot qui elle est soutenue par le PS. En ce qui concerne les questions de logement ou de transport, cruciales à Paris, les programmes EELV et Front de Gauche sont assez proches. En quoi vous différenciez-vous réellement de Cécile Duflot ?

Danielle Simonnet, candidate du Front de gauche dans la 6e circonscription de Paris : Si l’on regarde de près les propositions de Mme Duflot, la question se pose de la volonté réelle du gouvernement de préserver le logement social. Oui la période n’est pas simple sur la question du logement car les différences relève d’un haut degré d’expertise et pourtant les enjeux sont énormes.
Les seuls chiffres annoncés par Mme Duflot pour la construction de logements font état de 500.000 logements dans le parc privé. Cela ne répond pas à la question du logement social fortement mis à mal par les politiques libérales en cours et qui tendent à la privatisation du parc public. Ce n’est pas seulement la quantité de logement qui est en jeu mais son accès au plus grand nombre à un prix abordable dans des conditions dignes d’occupation pour les familles, actuellement énormément de familles et en particulier les familles monoparentales sont obligés de se loger dans des surfaces trop petites dont les parents doivent dormir dans le salon pour laisser la chambre aux enfants. Au Front de Gauche, nous proposons par exemple la construction de logements vraiment sociaux à hauteur de 200.000 par an ainsi que la rénovation des passoires thermiques pour faire baisser les factures de chauffage. "Ce qui est bon pour la planète l’est aussi pour les fins de mois", pour nous c’est çà l’écologie politique.
Mme Duflot vient de déclarer qu’elle limitera la hausse du seuil de la loi SRU (loi de solidarité renouvellement urbain imposant un % de logements sociaux aux communes de plus de 3.500 habitants) à 25%, alors que le Haut comité des familles lui réclamait 30% lundi dernier ? Si au niveau parisien par exemple, nous nous dirigeons pour passer le seuil des 20% de logements sociaux d’ici 2014, nous devrons aller jusqu’à 30% comme objectif pour garantir le maintien des classes modestes et moyennes dans notre ville. Et cela doit pouvoir concerner enfin chaque arrondissement !
Lorsque le Front de Gauche propose la création d’un pôle public de la construction, d’un pôle public financier, c’est bien pour répondre concrètement à la question du financement, à travers l’aide à la pierre, le 1% patronal, la revalorisation du livret A. Sur la question du financement, Cécile Duflot a annoncé le doublement du Livret A comme le préconise le Front de Gauche tout en oubliant de se prononcer sur une partie de sa collecte confiée aux banques privées par le précédent gouvernement de droite. Le projet du Front de Gauche préconise le retour de la collecte du Livret A à 100% dans la sphère publique comme précédemment cela était le cas avec la Caisse de Dépôt et de Consignation. Doubler le plafond s’en se préoccuper de qui collecte équivaut à maintenir le cadeau fait par la droite aux banques privées qui en s’accaparant l’épargne des ménages font leur profits en ponctionnant sur le rendement de ce financement.
La question du financement est la question cruciale, celle de la dépense publique. Mettre l’accent sur la construction privée et l’accession à la propriété est une manière de se débarrasser de la question du logement social. C’est une réponse libérale à un sujet de société, un accompagnement du système actuel. Le Front de gauche est clairement positionné contre la privatisation du parc social, pour son maintien et son développement.
Enfin, Mme Duflot vient de faire une annonce sur la prolongation de l’hébergement d’urgence jusqu’au 31 mai. Nous nous interrogeons comme les associations de défense du Droit au Logement : quand sera-t-il au-delà du 31 mai ? L’hébergement d’urgence doit être une priorité d’autant plus qu’il est nécessaire de rétablir le droit à l’hébergement comme le prévoient la réglementation en vigueur (Cf. les articles L 345-1 et suivants du code de l’action sociale et des familles) et la jurisprudence. La récente ordonnance du Conseil d’Etat (10 février 2012) a confirmé, en effet, que les services de l’Etat sont tenus de proposer un hébergement d’urgence respectueux de la dignité humaine à toute personne privée d’habitat et ce tout au long de l’année ! Un signal fort doit être envoyé aux personnes dans l’urgence et à l’ensemble du personnel d’encadrement des structures d’hébergement. Non seulement les centres doivent être maintenus, mais des structures supplémentaires doivent répondre à la demande criante des personnes à la rue ou précaires. Tous ont été si malmenés au cours du quinquennat Sarkozy ! Nous serons vigilants aussi à ce qu’aucune expulsion ne soit autorisée à l’encontre des publics prioritaires reconnus par la loi Dallo comme ce fût précédemment le cas sous le précédent gouvernement de droite.
Nous attendons une rupture véritable avec la politique précédente. La demande de logement ne pourra être satisfaite que par un effort de production sans précédent qui ne peut pas être disponible en fonction des rythmes de construction avant 3 ou 4 ans, et ce même avec la meilleure volonté ! Notre projet égalitaire et universel d’encadrement à la baisse de l’ensemble des baux a le mérite de répondre à l’urgence de tous les publics concernés en attendant la production de ces nouveaux logements dont nous avons besoin.

Anonyme : J’avais cru comprendre que les Verts et le PS avaient signé un accord. Pourquoi se font-ils face dans de très nombreuses circonscriptions de Paris ?

Capucine Edou, candidate du Parti socialiste dans la 12e circonscription de Paris : Il y a bien eu un accord entre le PS et les Verts qui comprend deux volets : tout d’abord un accord de mandature sur un certain nombre de mesures que nous nous engageons à soutenir conjointement lors de la prochaine législature. Le deuxième volet concerne les élections législatives pour permettre à EELV de détenir un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale : cela a conduit à un accord sur une soixantaine de circonscriptions en France, où le PS soutiendra les candidats EELV. Sur les autres circonscriptions, chaque parti est libre d’investir son propre candidat.

HANDICAP ET ACCESSIBILITÉ

Anonyme : Electrice du 20e sud depuis de nombreuses années, personne aveugle, agrégée de l’université, j’ai perçu les changements dans le quartier mais y reste attachée. Quels sont vos projets pour l’accessibilité aux personnes handicapées visuelles ?

Danielle Simonnet, candidate du Front de gauche dans la 6e circonscription de Paris : Il faut reconnaître qu’au niveau parisien un travail considérable a été réalisé par la municipalité et les habitants des quartiers pour l’accessibilité des personnes handicapées et à mobilité réduite. Cependant, nous ne devons pas cesser nos efforts pour l’amélioration de l’accessibilité des personnes quelque soit leur handicap.
De ce point de vue, il est essentiel que les pouvoirs publics agissent pour que les facteurs environnementaux soient facilitateurs de l’autonomie des personnes et non des obstacles difficiles à surmonter.
C’est pourquoi, il apparaît indispensable, notamment en matière d’accessibilité d’un lieu donné, que la concertation la plus large puisse avoir lieu entre les pouvoirs publics et les personnes concernées, le plus souvent via leurs associations respectives qui ont une grande expérience en la matière.
De manière plus précise pour les personnes dites handicapées visuelles, il semble nécessaire de multiplier les bandes d’éveils aux endroits à risque (sur les trottoirs aux abords des passages protégés par exemple), de sonoriser les feux tricolores, de doter les véhicules électriques d’avertisseurs sonores (discret mais réel), de sensibiliser la population cycliste notamment dans les bandes cyclables remontant des rues à contresens utilisées par les automobiles au risque de collision en particulier vis-à-vis des piétons.
Par ailleurs, il est essentiel que les pouvoirs publics veillent à ce que ne soit pas multiplié, notamment de manière anarchique, l’occupation des trottoirs par des panneaux multiples, des terrasses de commerces envahissantes, ou du stockage de poubelles en particulier à certaines heures de la journée.


Les réponses de Stéphane Cossé, président du Modem Paris (article du 18 mai)

Karine : Les députés peuvent-ils faire quelque chose pour empêcher la "piétonisation" du centre-ville ? La circulation sur les berges de Seine va être réduite et cette politique va se poursuivre en 2013. Je dois traverser cette zone en voiture très régulièrement et j’ai peur d’y passer encore plus de temps !

Stéphane Cossé, président du Modem Paris

Stéphane Cossé, président du Modem Paris et candidat dans la 12e circonscription de Paris : C’est une question qui est avant tout d’ordre municipal et qui ne concerne donc pas réellement les prérogatives d’un député. En revanche, du point de vue de la gestion municipale, il me paraît important de trouver des solutions pour la modernisation des transports collectifs avant de réduire la circulation ! Le bon fonctionnement du métro et du RER est essentiel et il faut tenir compte des besoins des automobilistes, surtout ceux qui n’ont d’autre choix que de prendre leur voiture. Sauf si on leur offre une alternative viable...

Ben et Fabrice K. : Messieurs Sarkozy et Hollande ont totalement oublié de parler de logement lors de leurs campagnes. Pas un mot pendant le débat ! Quelles mesures proposez-vous pour éviter la hausse des loyers ? Dans l’état actuel du marché, comment est-il possible de justifier d’un salaire 3 fois supérieur au loyer...

Stéphane Cossé, président du Modem Paris et candidat dans la 12e circonscription de Paris : Tout d’abord, les incitations fiscales ne font qu’encourager la spéculation. La priorité est d’abord de trouver des terrains pour construire plus de logements. À ce titre, nous souhaitons mettre à disposition des collectivités locales tous les terrains publics en friche. Deuxièmement, il faut contenir l’augmentation des loyers au niveau du loyer moyen du quartier. Troisièmement, il faut supprimer la caution pour la remplacer par une mutualisation des risques à travers une mutuelle commune à tous les locataires. Pour finir, il faut avancer vers la mixité des logements quartier par quartier. En bref, éviter des barres de logements sociaux.

Anonyme : Électrice du 20e sud depuis de nombreuses années, personne aveugle, agrégée de l’université, j’ai perçu les changements dans le quartier mais y reste attachée. Quels sont vos projets pour l’accessibilité aux personnes handicapées visuelles ?

Stéphane Cossé, président du Modem Paris et candidat dans la 12e circonscription de Paris : Chère Madame, comme vous le savez, la loi du 11 février 2005, portant notamment sur l’accessibilité des bâtiments publics aux personnes handicapées, n’a été que trop partiellement suivie de faits. Je m’engage, si je suis élu député, à rendre effective cette loi, en commençant par établir une cartographie des lieux à aménager, ainsi qu’un agenda clair des travaux pour que tous les édifices et transports publics soient accessibles aux personnes handicapées, et aux personnes aveugles notamment. C’est pour moi une condition de l’égalité des chances sur laquelle je ne transigerai pas.


C’est à vous...

Pendant près de 2 mois, lors de l’élection présidentielle, vous avez été extrêmement nombreux à poser des questions aux candidats, de François Hollande à Nicolas Sarkozy en passant par Jean-Luc Mélenchon ou François Bayrou. Sur les 10 prétendants à l’Élysée, 8 vous ont répondu (le candidat directement ou son équipe).

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vendredi 6 octobre 2017,    Benoît