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Manufacture des Gobelins

La Manufacture des Gobelins
Un peu d’histoire
La Galerie des Gobelins
Informations pratiques
Hébergement à proximité


- La Caisse Nationale des monuments historiques gère les visites
- Visites guidées d’une durée d’une heure et demie des trois manufactures : Gobelins, Beauvais, Savonnerie.

Aux Gobelins, il se trame toujours des merveilles de laine et de soie

En mai 2007, la Galerie des Gobelins fait enfin ce qui nous plaît : cette construction érigée au début du XXe siècle pour servir d’écrin aux œuvres de la Manufacture des Gobelins rouvre ses portes, fermées depuis plus de trente ans.

La Galerie dévoile avec sa première exposition temporaire les trésors de quatre siècles de Manufacture. Elle entrecroise les fils du passé et du présent, montrant la beauté de ses murs de laine, la quiétude de son jardin secret et le talent des artistes liciers « faisant tapisserie » en public.

Au rez-de-chaussée, le visiteur pénètre d’abord de plain-pied dans l’actualité de l’art du fil. Il est confronté au foisonnement des couleurs des tapisseries contemporaines : pour certaines à peine « tombées du métier », elles sont signés par des créateurs comme Pierre Alechinsky, Raymond Hains, Jean Michel Othoniel, Christian de Portzamparc, Matali Crasset, Martine Aballéa.

Outre des objets d’art du Mobilier National, le premier étage rassemble un somptueux ensemble de quinze tapisseries longtemps dispersées, tissées à l’aube du XVIIe siècle. Les cartons sont inspirés de dessins antérieurs de Caron, rendant hommage à la redoutable reine-régente Catherine de Médicis.

A nous qui entrons dans le XXIe siècle, habités par la mémoire du siècle précédent, la Tenture d’Artémise montre comment le souffle de la Renaissance a réussi à donner vie à une fabuleuse scénographie en laine, soie, or et argent, alors que germaient déjà les graines baroques et classiques. Lors de la commande des tapisseries pour son épouse Marie de Médicis, le roi Henri IV ne soupçonne pas qu’il périra assassiné en 1610.
- Artémise, icône de la veuve inconsolable, est plutôt représentée en joyeuse héroïne guerrière, triomphant par la ruse, distribuant le butin après avoir battu Rhodes à plate couture. La cité vaincue est magnifiquement incarnée par un Colosse semblant sortir de la tapisserie, « immense image entre le rêve et la fête ».



un peu d’histoire

- Dès 1607, Henri IV a permis la fondation des ateliers de tissage du Faubourg Saint-Marcel, installés dans l’ancien hôtel de la famille Gobelin. A l’initiative de Colbert, la fabrique devient Manufacture Royale des Gobelins en 1662, rassemblant tous les ateliers de la capitale sous la direction de Charles Le Brun, premier peintre du roi. Dans l’escalier de la Galerie, une tapisserie réalisée d’après un dessin de Le Brun évoque avec brio une journée très particulière de 1667 aux Gobelins : celle de la visite de Louis XIV. A l’époque, les ateliers de tapisserie comptaient environ deux cent cinquante ouvriers travaillant sur des métiers de haute lice (verticaux) et de basse lice (horizontaux).

Aujourd’hui, il est encore possible, trois après-midis par semaine, de contempler les liciers travaillant aux Gobelins. Ils restent fidèles aux techniques du siècle de Louis XIV, assis à leurs métiers de haute lice côté envers de la tapisserie, contrôlant l’endroit dans un miroir. N’espérez pas lors d’une visite voir beaucoup avancer la réalisation d’une œuvre : les patients liciers des Gobelins tissent en plusieurs années les tapisseries de grand format commandées par l’Etat !

Texte de Marie-Ange Daguillon



Galerie des Gobelins

Installée sur le site de la manufacture des Gobelins, cette galerie a été créée pour présenter au public les créations et le travail des artisans des manufactures nationales.

Ce bâtiment conçu dans un style IIIe République abrite sculptures et dômes sans grande originalité.

Le bâtiment abritait depuis 1922 les travaux des grandes manufactures françaises ainsi que les collections du Mobilier national.

Seize expositions ont lieu jusqu’en 1939 mais après-guerre, les espaces dédiés au musée sont réduits de moitié par l’installation de métiers à tisser.
La Galerie ferme ses portes en 1972.

En 1994 Jacques Toubon lance un plan de rénovation du site des Gobelins et la Galerie rénovée rouvre enfin au printemps 2007.

Deux plateaux de 500 m2 accueillent désormais des expositions temporaires permettant :
- de valoriser les métiers d’art.
- de montrer la collaboration entre les savoir-faire d’exception et la création contemporaine
- et de présenter le patrimoine du Mobilier national.


Tarifs :
- Galerie : 6 euros en plein tarif, 4 euros en tarif réduit, gratuit le dernier dimanche du mois
- Manufacture : 9 euros en plein tarif (11 euros avec exposition), 7 euros en tarif réduit (8,50 euros avec exposition)

Accès :
- En métro :
métro Les Gobelins, Ligne 7
- En bus :
bus 27, bus 47, bus 83, bus 91



Hébergement à proximité de la Manufacture des Gobelins :
- Hôtels 2 étoiles proches de la Manufacture des Gobelins : Hôtel Des Arts - Hôtel Carofftel-Gobelins - Kyriad Hotel XIII Italie Gobelins - Hôtel Aladin - Hôtel Coypel
- Hôtels 3 étoiles proches de la Manufacture des Gobelins : Hôtel La Demeure - Grand Hôtel Des Gobelins - Hôtel Le Vert Galant - Hôtel La Manufacture