DERNIERS JOURS à la Pinacothèque de l’exposition-rêverie sur Cléopâtre
Du 10 avril au 7 septembre 2014, une exposition qui mêle de l’archéologie, des beaux-arts, les traces d’un mythe, des robes, de l’image et des interrogations sur cette reine de légende dont le nez était, parait-il...
Cette exposition, présentée sous une première forme à Rome, rassemble autour du mythe de Cléopâtre 350 pièces de tout ordre. On y rencontrera dans les deux lieux de la Pinacothèque de Paris des éléments archéologiques, dont deux têtes représentant cette reine grecque qui, descendante d’un général d’Alexandre le Grand, monta sur le trône d’Égypte à 18 ans. Ces objets et représentations sont devenus rares. Rappelons que Cléopâtre avait été vaincue, et que toute image d’elle devait être détruite.
Il reste également quelques pièces de monnaie frappée à son effigie, où le regard indiscret remarquera que le profil de cette divine reine était un peu marqué.
Peut-être le mythe vient-il de ce que Rome déjà fantasmait autour de l’Égypte.
Alexandre Cabanel. Cléopâtre essayant des poisons sur des condamnés à mort. Musée royal des Beaux-Arts. Anvers
C’était à l’époque le pays de l’opulence, qui prélevait des droits sur les routes du commerce entre Orient et Occident.
Les arts et artisanats y étaient beaucoup plus développés. Son luxe tapageur comme l’extraordinaire qualité de vie de ses élites n’étaient pas encore parvenus jusqu’aux Romains. Le musée d’Alexandrie, meilleure lieu d’enseignement de l’époque en lettres, sciences et astronomie, rassemblait tous les savoirs d’alors. Enfin, le pays était le grenier à blé du monde méditerranéen, et tenait les réserves indispensables de marbre et de papyrus.
Que sait-on aujourd’hui de Cléopâtre ? Qu’elle n’était peut-être pas d’une beauté physique évidente, mais que sa voix était particulièrement émouvante, comme ses attitudes, que sa culture était des plus complètes, qu’elle pouvait traiter de toutes affaires avec les diplomates dans quelque 9 langues.
Portrait de Cléopâtre VII. Milieu du 1er siècle av. JC. Marbre pentélique. Musée des Antiquités de Turin.
Ajoutons que cette femme régnait sur un royaume à l’immense richesse. L’Égypte avait l’or et Rome la puissance militaire. Cléopâtre vécut 2 ans à Rome, où elle s’était rendue avec Césarion, le fils qu’elle eut de César. Son allure, le faste de sa cour avaient impressionné, peut-être interloqué les Romains et les Romaines...
N’était-elle pas de plus la représentation vivante d’Isis, dernier culte païen installé à Rome, déesse protectrice de la navigation, donc du commerce, et de tous les marins.
Enfin, il y a la séduction et/ou l’art politique qu’on lui prête. Parmi ces époux il y eut deux de ses frères. Elle eut un fils de César. Vécut avec Antoine. Et Shakespeare se laissait dire que les talents de cette reine en amour étaient inépuisables... Mais que pouvait-il en savoir ?
Achille Glisenti (1848-1906). La mort de Cléopâtre (1878-1879). Musée civique d’art et d’histoire. Brescia.
Une partie de l’exposition montre de nombreux tableaux où les poitrines dénudées le disputent aux aspics assassins. Des photos ou des costumes des grandes interprètes de ce personnage ont été rassemblées : robes de Monica Bellucci, Liz Taylor, portraits de Sarah Bernhardt.
Si cette exposition n’apporte pas de réponses aux grandes questions que pose le mythe Cléopâtre, elle permet d’en mesurer l’étendue, et la pérennité à travers l’histoire.
La robe de Monica Bellucci et quelques-unes des robes de Liz Taylor.
Le mythe Cléopâtre, du 10 avril au 7 septembre 2014, Pinacothèque 1, 28 place de la Madeleine 75008 Paris 01 42 68 02 01, Pinacothèque 2, 8 rue Vignon 75009 Paris, 01 44 56 88 80. www.pinacotheque.com. Métro Madeleine.
Ouverte de 10h30 à 18h30 (fermeture des salles à 18h15). Nocturnes les mercredi et vendredi jusqu’à 21h (fermeture des salles à 20h45). Jeudi 1er mai et lundi 14 juillet 2014, la Pinacothèque est ouverte de 14 à 18h30. Le premier mercredi de chaque mois, gratuit en nocturne de 18h30 à 20h45. 12,50 ou 10,50€.
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Vous retrouverez dans l’article 2014 à Paris : LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.
Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14
Dans CALENDRIER 2014 des grandes expositions à Paris, ces mêmes expositions sont classées par dates.
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Et bien sûr pour Paris :
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- Calendrier 2014 des grandes expositions à Paris.
- Les Grandes Expositions 2015 à Paris de A à Z
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Et juste quelques expositions 2014 pour Bruxelles et Londres, Genève, Bâle, Amsterdam...
André Balbo
sources : Visite, Pinacothèque