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Sida, vih, traitements et vaccins

Vih et coronavirus : Flash. Soigner ou guérir du Sida ? Médicaments et vaccins, traitement, cellules réservoirs, éradiquer le Vih, allègement thérapeutique, neutralisation, dosage ... Un point sur les avancées scientifiques et les médicaments (toujours trop chers), les études de vaccins en cours sur cette maladie chronique et toujours incurable.
Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre. Prochain Sidaction vers avril 2020.


Depuis 1991, la recherche scientifique a effectué en plus de 25 ans des avancées révolutionnaires en matière d’immunologie. Elle se dirige maintenant, vers des progrès sans précédent dans la lutte contre le VIH.
Aujourd’hui, les traitements sont devenus très efficaces contre cette pathologie, jusqu’à des médicaments de prévention et de pré-exposition (appelé la Prep).
Pour le préventif, il y a le préservatif, le safe sex et la Prep, le vaccin thérapeutique que l’on peut considérer comme la première priorité puisqu’il s’agit des malades, n’existe pas encore, il fait l’objet de plusieurs études et projets en cours.


FLASH :
Les patients atteints du Vih ayant contracté le coronavirus, doivent continuer de prendre leur traitement, cela leur permet de conserver leur immunité tout comme une personne séronégative. Le Lopinavir est d’ailleurs à l’étude dans plusieurs laboratoire comme moyen de traitement à ralentir éventuellement le coronavirus. Idem pour 37 autres essais programmés en cours.
Idem pour la Chloroquine utilisée contre le paludisme, dont le laboratoire Sanofi pourrait proposer au gouvernement une offre pour 300.000 malades.
Approvisionnement, recommandations de la SFLS, toutes les infos pour les malades du Vih : ICI


Aujourd’hui il y a environ 174 000 séropositifs en France, et probablement se rajoute aussi, plus de 30 000 personnes qui ne le savent pas et ne sont ni diagnostiquées, ni soignées et ni traitées et donc certains arrivent encore trop tard à l’hôpital, il y a encore des décès en France. Une maladie toujours mortelle puisqu’elle se soigne mais ne se guérit pas.
Cela pourrait changer dans les années à venir, mais il faut de l’argent, des financements pour étudier des programmes de recherche sur des vaccins ou des stratégies d’éradication.

Le LAV ("lymphadenopathy associated virus"), le Sida (syndrome de l’immuno-déficience acquise) a ravagé la planète avec plus de 36 millions de morts, depuis 1980, date de la découverte du mystérieux virus de l’immuno-déficience humaine (VIH).
Parallèlement, les avancées en matière d’immunologie n’ont jamais été aussi grandes. À tel point que la recherche médicale s’oriente vers une possible maîtrise totale et progressive de ce rétrovirus. Bientôt quarante années de lutte qui aboutissent à de nouveaux résultats, prolongeant de manière durable la vie des malades et permettant aujourd’hui une procréation bien contrôlée.
Maintenu dans une charge virale indétectable avec un compte de CD4 supérieur à 500, permet aujourd’hui de vivre toute sa vie et d’être non contaminant, (on dit « indétectable »).
L’observance du traitement et la prise en charge de sa santé et de son hygiène de vie (alimentaire, sport, arrêt du tabac ou de drogues...), sont les conditions incontournables à ce succès.
Les progrès de la science continuent, des chercheurs maîtrisent de mieux en mieux l’identité et le comportement de ce virus jusqu’aux stratégies pour le bloquer, et peut-être même un jour l’éradiquer.

PROGRES DES TRAITEMENTS DU SIDA - HISTOIRE ET EVOLUTION

En 1987, la commercialisation en France de l’AZT (un antirétroviral) est une première lueur d’espoir pour les malades. Ce tout premier traitement, aujourd’hui arrêté en raison des effets secondaires très lourds et douloureux, engagea, en 1990-92, les essais cliniques vers les trithérapies. Ritonavir, lopinavir, ténofovir, raltégravir, etc..., sont aujourd’hui des médicaments plus perfectionnés et confortables, sous blister, mieux dosés, avec des effets secondaires minorés, mais lourd sur le long terme.

Les années 2010, Atripla, Quad et récemment Sustiva..., derniers nés des molécules de co-formulation de plusieurs antirétroviraux "deux voir quatre en un", offrent un confort nouveau et notable, ils illustrent bien les progrès dans la modernisation et la simplification des traitements.

2016, en ce qui concerne la Prep, qui est l’acronyme de prophylaxie préexposition : la PrEP est utilisée par les hommes et les femmes séronégatifs qui estiment avoir un risque élevé d’acquisition du Vih, dans le cadre de leur sexualité. En utilisant ce traitement, ils souhaitent renforcer leur protection contre le Vih, sachant que sa consommation régulière ou permanente peut-être nocive, surtout si il s’agit d’un Truvada première génération par exemple.
Prescrit depuis début 2016 et prise en charge, il faut consulter un médecin spécialiste du Vih, uniquement dans les hôpitaux et dans les centres de dépistage. Le mieux pour ce sujet est de s’entretenir avec les associations telles que Aides (http://www.aides.org/), Arcat sida (http://www.arcat-sante.org/) ou Sida info service ou le centre de santé sexuelle.

2017, la toute dernière génération de médicament arrive, notamment le Genvoya (Ténofovir Alafénamide) contre l’infection au virus du sida de type 1, commercialisation depuis le printemps 2017 dans les pharmacies françaises et européennes.
Cette nouvelle version de l’antirétroviral Truvada, avec le ténofovir alafenamide (TAF), confirme également son efficacité en termes de suppression du Vih.
Avec un comprimé par jour, mais sans les effets néfastes du Truvada primitif à long terme (notamment sur les reins et les os). Le TAF est également actif à un dosage 10 fois inférieur, c’est dire son intérêt. "Genvoya" : Ténofovir alafénamide, Emtricitabine, Cobicistat et Elvitégravir, une coformulation aux effets secondaires clairement réduits.

En 2018, d’autres études ont commencé, contre certaines souches du Vih qui sont résistantes.
L’allègement thérapeutique avec fenêtres d’ouverture sans traitement (1 comprimé 4 jours/7) : L’essai en cours Quatuor (Inserm, Anrs et Sécurité Sociale) est en train de faire ses preuves et pourra se généraliser à une grande partie de la population séropositive dont le profil santé est bon (pas de résistance et de co-infection, bon nombre de Cd4 ...), vers 2020.
En effet, 4 comprimés par semaine, semble bien maintenir indétectable, un malade ayant une souche non résistante et déjà indétectable avant l’étude. Un confort considérable pour le patient et une économie financière certaine pour la sécurité sociale.

A ce jour, la maladie ne se guérit toujours pas et reste donc mortelle sans médicaments dont les prix restent exorbitants ! Ces traitements allégés restent souvent assez lourds au quotidien et les malades sont en demande de vaccins ou d’éradication. Tels sont donc, les prochains objectifs et enjeux, qui sont actuellement déjà en cours d’essai et de recherches.

Problème lipidique ?
Afin de contrer les effets secondaires de la prise de ces médicaments, il est plus que conseillé de pratiquer des activités physique et sportives, de ne pas fumer ou se droguer, d’avoir une alimentation pauvre en graisse et bien équilibrée. Il est aussi possible de changer son traitement auprès de son médecin spécialiste.
L’un des derniers arrivés sur le marché de la trithérapie, efficace et bien toléré, le Biktarvy, nouvel inhibiteur de l’intégrase (INI), il ne contient pas le booster Combicistat (suspecté d’adiposité à long terme).
Par ailleurs, après le Juluca®, le Dovato® est le deuxième médicament à proposer une bithérapie en un seul comprimé et une prise par jour pour des patients infectés par le Vih au profil d’un bon nombre de CD4 et indétectable.

LA COURSE AUX VACCINS - ERADICATION

Les chercheurs, financés par des firmes et des instituts ou des laboratoires, ont engagé une lutte déterminée contre ce virus. Capside, protéine tat oyi...etc, les essais ne manquent pas et prouvent aujourd’hui la grande connaissance de ce rétrovirus qui a totalement révolutionné l’immunologie et la cancérologie.
En 2019, des essais se dirigent vers un vaccin prophylactique ou thérapeutique, une piste prometteuse après des décennies de flous.

Actuellement plusieurs laboratoires réalisent de nouveaux essais sur des animaux, ils pourraient bien arrivés prochainement en phase 2 pour espérer ensuite surtout la phase 3. Cette dernière phase étant incontournable pour une commercialisation sur le marché.
D’autre part, pour la première fois, un vaccin a été expérimenté chez les singes, il semble faire ses preuves, grâce la production d’anticorps neutralisants capables de les protéger d’une infection par un virus difficilement neutralisable.
L’éradication chez les souris à aussi été tentée, c’est une nouvelle piste en cours.
L’institut Pasteur, a mis en évidence le rôle clé du métabolisme des cellules non seulement dans leur susceptibilité à l’infection, mais aussi dans leur tendance à persister en tant que réservoirs. Il s’agit là, d’une piste sur le processus métabolique pour éliminer les réservoirs du virus.

Des études en cours

La société de biotechnologie norvégienne Bionor, développe une stratégie plutôt encourageante, d’un traitement qui déloge le virus des « réservoirs » dans lesquels il se cache sous forme dormante. Puisque le virus se dissimule dans des zones de l’organisme où les traitements actuels ne peuvent l’atteindre jusque là. Une perspective de réussite potentielle très intéressante pour trouver une guérison fonctionnelle.

L’Institut de recherche vaccinale (VRI) tente de mettre au point une stratégie de ciblage de morceaux du Vih dans des cellules dendritiques, lesquelles sont chargées d’activer toutes les autres cellules du système immunitaire.

Pasteur, Antipolis, Biosantech, Montpellier, Ap-HP Henri-Mondor, ... les laboratoires et des unités de l’INSERM sont en pleine recherche sur ce sujet, des tests sont en cours, jusqu’en phase 2, et peut-être bientôt en phase 3.
N’oublions pas que très peu de vaccins arrivent au stade des essais sur l’homme, et les quelques uns ne sont pas de grands succès jusqu’à présent (succès à 20 et 30 %).
Cependant, les avancées vaccinales et scientifiques de ces dernières années sont très prometteuses, dans leurs nouvelles stratégies (molécules, vaccin ADN, élimination des réservoirs, …). Ainsi aujourd’hui en 2019, le succès d’un vaccin à 50% et plus d’efficacité assurée, n’est plus une chimère, et pourrait voir le jour dans un avenir à moyen terme.

Autre nouvel angle d’attaque du Vih, l’immunoprophylaxie vectorisée est aussi à l’étude. L’enveloppe virale ou capside qui protège l’acide nucléique ou le matériel génétique du virus, les scientifiques de l’Institut Beckman à l’Université de l’Illinois ont pu déterminer la structure chimique précise de la capside du Vih, un élément clé de sa virulence.
Les capsides comprennent des milliers de copies de la protéine virale, c’est une cible prometteuse pour le développement et les stratégies de nouveaux médicaments antirétroviraux.
Actuellement, deux essais sont en cours en Afrique du Sud avec l’immunothérapie, cela pourrait être aussi une option très prometteuse : essai TRL7, avec des approches communes avec les cancers.

Eradication, rémission ?

Pour la première dans l’histoire de ce virus, en décembre 2018, une nouvelle avancée scientifique majeure a été réalisée dans le cadre de la recherche fondamentale : des chercheurs de l’institut Pasteur, français et canadiens ont réussit à détruire en laboratoire, des cellules infectées par le Vih : les lymphocytes sont parvenus à bloquer l’infection grâce à des inhibiteurs d’activité métabolique, précédemment étudiés en cancérologie.

A partir du moment où l’on réalise l’élimination de cellules réservoirs, cachées au fond de l’organisme dans les zones inaccessibles aux traitements par médicaments, on peut alors espérer à terme la possibilité d’une rémission, voir une disparition. Modélisation, préciser l’expérience, tests sur les animaux, un long chemin de plusieurs années encore, à suivre...

L’AVENIR - LE SIDACTION

Les nouveaux traitements antirétroviraux améliorent notablement la santé et la vie des patients, le Sida est devenu aujourd’hui une maladie chronique.
La lutte contre le sida s’accentue ainsi de multiples façons, plusieurs stratégies nouvelles sont lancées : éliminer la réplication résiduelle du VIH en intensifiant la trithérapie avec des antirétroviraux plus modernes et moins néfastes, éliminer les cellules réservoirs (les cellules latentes), rendre les cellules résistantes au VIH, favoriser des réponses immunitaires efficaces contre le VIH, et voir un jour venir la possibilité d’un vrai vaccin, voir même d’une éradication.

Avec le Sidaction, un marqueur a été identifié par le professeur Benkirane à l’institut de génétique humaine de Montpellier pour identifier les dormantes infectées dans les réservoirs, découverte récente qui est une nouvelle piste vers l’éradication et la rémission durable.

Mais les crédits se réduisent et les états se désengagent, alors que la recherche a besoin d’argent pour avancer plus vite. Le Sidaction demeure plus que jamais d’actualité, avec environ 7000 contaminations par an en France, la contamination ne diminue pas, notamment chez les jeunes.
Le Sidaction est une opération unique, avec un dispositif qui n’existe dans aucun autre pays dans le monde. En 2019, il soutient des dizaines de projets de recherche, c’est aussi grâce à lui que la recherche avance et se rapproche du but ! Le vaccin thérapeutique reste évidemment la priorité la plus urgente, destiné aux malades dont le chiffre s’accroit de plus de 6000 personnes chaque année...

2019, Faites un don ! Financez et soutenez la recherche et offrez aux malades un véritable espoir, rendez-vous pour l’édition 2020 du Sidaction, une opération unique au monde.

Faire un don : MAINTENANT

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mercredi 18 mars 2020,    ViedesQuartiers