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DERNIERS JOURS de la superbe exposition Carpeaux au musée d’Orsay

Du 24 juin au 28 septembre 2014, Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), le sculpteur qui faisait si bien sourire les statues, et faisait plus vrai que la vie, est invité à Orsay pour une rétrospective.


Cette exposition est organisée par le musée d’Orsay et par le Metropolitan Museum of Art, New York, qui l’a présentée jusqu’au 26 mai 2014. Mais aussi avec la participation exceptionnelle du musée des Beaux-Arts de Valenciennes dont le sculpteur était originaire.

Il s’agit, depuis 1975, de la première rétrospective sur Jean-Baptiste Carpeaux, qui était aussi peintre et dessinateur, et sculpteur donc, et dont Alexandre Dumas, qu’il admirait beaucoup, disait qu’il faisait "plus vivant que la vie".

Délicat et fin dans son art, il est amusant de savoir qu’il était fils d’un maçon et d’une dentellière de Valenciennes. Était-il doté en plus d’un esprit de synthèse ?

Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) Pêcheur à la coquille 1861-1862 Marbre H. 92 ; L. 42 ; P. 47 cm Washington, D.C., The National Gallery of Art Samuel H. Kress Collection, inv. 1943.4.89 © Image Courtesy of the National Gallery of Art, Washington

Il entrera à l’école des Beaux-Arts de Paris en 1844 dans l’atelier de François Rude, parfait représentant de la transition entre le néoclassicisme et le romantisme, mais rebelle non accepté par l’École. On peut admirer sur l’arc de triomphe de l’Étoile le grand sens du monumental avec son Départ des volontaires de 1792, appelé aussi La Marseillaise.

Après avoir changé de "maître", Jean-Baptiste Carpeaux remportera enfin en 1854 le Prix de Rome où il part étudier à la Villa Médicis ceux qui resteront ses grands inspirateurs : Raphaël et Michel-Ange. Il courra les lieux de Rome avec son ami le sculpteur Falguière, et l’envoi qu’il fera pour sa deuxième année, Le Pêcheur à la coquille le fera connaître des publics romains et parisiens. On a dit que ces années d’exaltation passaient également par une liaison qu’il eut avec une jeune paysanne "La Palombella".

Il sollicitera une prolongation de son séjour romain pour mieux achever son projet Ugolin... très admiré des visiteurs de son atelier, mais qui recevra par la suite un accueil moins enthousiaste.

De retour à Paris, il sera introduit en 1862, à la Cour impériale, par son ami et mécène Eugène d’Halwin de Piennes, bientôt chambellan de l’Impératrice. Excellent portraitiste, peut-être le meilleur de son époque, le buste qu’il fit de la Princesse Mathilde lui fit obtenir plusieurs commandes de la part de Napoléon III.

"Jean-Baptiste Carpeaux se construisit un destin d’exception étroitement lié à la "fête impériale" du règne de Napoléon III."

Le Prince impérial et le chien Néro, 1866

Son Prince impérial, dont la houpette comme la silhouette et le pantalon "de golf" pourraient rappeler Tintin détective, est étonnant de réalisme et d’humanité, quelque soit le choix vestimentaire fait par le sculpteur ou la famille impériale. Il nous paraît proche et attentif.

Carpeaux fut l’une des plus parfaites incarnations de l’idée romantique de l’artiste maudit, par la brièveté et la fulgurance de sa carrière, concentrée sur une quinzaine d’années, par la violence et la passion d’un labeur sans relâche sur les sujets qu’il choisit ou qui lui sont commandés (le pavillon de Flore du Louvre, La Danse pour l’Opéra de Charles Garnier, jugée à l’époque indécente). On dit d’ailleurs à ce sujet que beaucoup demandèrent le pur et simple retrait du groupe La Danse de l’Opéra (sur lequel une bouteille d’encre avait même été jetée), et que l’œuvre ne fut sauvée que... par la déclaration de la Guerre de 1870.

La Danse. 1868 Modèle plâtre original. Paris, musée dOrsay. Acquis d’Amélie Carpeaux, 1889.

Il disait de la sculpture que c’était un art sublime "mais combien de tourments pour arriver à rendre une œuvre complète, pour ne pas faire naufrage pendant le cours de l’exécution".

Sculpteur du sourire et peintre du mouvement, il fut un portraitiste remarquable, un dessinateur familier de la cour des Tuileries, et un observateur attentif de la vérité de la rue.

Il brossa à grands traits, dès ses débuts, la tragédie anthropophagique d’Ugolin, et, plus tard, les fulgurances fantomatiques d’un sentiment religieux empreint d’inquiétude, la violence de scènes de naufrages ou des autoportraits douloureux.

Cette exposition se propose d’explorer l’œuvre contrastée de cette figure majeure de la sculpture française de la seconde moitié du XIXe siècle.

Le commissariat de l’exposition est assuré par Édouard Papet, conservateur en chef au musée d’Orsay et par James David Draper, conservateur au Metropolitan Museum of Art, New York.

Exposition formidable par le grand nombre et la diversité des œuvres présentées, les différents regards portés sur le travail de l’artiste, et le fond de la nef d’Orsay qui se prête parfaitement à recevoir dans sa majesté et son volume de tels ensembles. Ne ratez pas une telle occasion.

Carpeaux (1827-1875), un sculpteur pour l’empire. Du 24 juin au 28 septembre 2014, au musée d’Orsay, 1, rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris, 01 40 49 48 14, ouvert de 9h30 à 18h les mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche, de 9h30 à 21h45 le jeudi. Fermé le lundi, les 1er mai et 25 décembre. Visites-conférences en juillet les jeudi et vendredi à 14h30. Du 9 au 20 septembre, le jeudi à 19h, et les vendredi et samedi à 14h. Visite en langue des signes les samedis 5 juillet et 6 septembre à 14h. Métro Solférino, RER C, station Musée d’Orsay. Bus 24, 63, 68, 69, 73, 83, 84, 94. Tarifs 11 ou 8,50€. Gratuit le 1er dimanche du mois.

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Vous retrouverez dans l’article 2014 à Paris : LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans CALENDRIER 2014 des grandes expositions à Paris, ces mêmes expositions sont classées par dates.

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Enfin, contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer.

Nous avons établi notre sélection, avec PARIS 2014 : LES MEILLEURS CATALOGUES d’expositions de Paris.

Celui de cette exposition en fait partie.

Nous vous proposons aussi une sélection d’expositions et de festivals dans les villes françaises suivantes :

Angoulême - Arles - Avignon - Bordeaux - Dijon - Grenoble - Ile-de-France - Lens - Lille - Lyon - Marseille - Metz - Montpellier - Nantes - Nice - Ornans - Rennes - Rodez - Rouen, Le Havre - Saint-Étienne - Strasbourg - Toulouse - Tours

Et bien sûr pour Paris :

Les Grandes Expositions 2015 à Paris de A à Z
Calendrier 2015 des grandes expositions à Paris
peuvent déjà être consultés sur Évous.fr... et complétés, si vous disposez de plus d’informations que nous !

Et juste quelques expositions 2014 pour Bruxelles et Londres, Genève, Bâle, Amsterdam...

André Balbo

sources : visite, musée d’Orsay

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

01 40 49 48 14
mercredi 15 juin 2016,    Expositions