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DERNIERS JOURS de l’exposition Charles Gleyre

Du 10 mai au 11 septembre 2016, au musée d’Orsay : exposition Charles Gleyre (1806-1874). Le romantique repenti.


Présentation de l’artiste

Voir Présentations d’Artistes de A à Z

Charles Gleyre (1806-1874), est un peintre suisse, du canton de Vaud. Orphelin d’une famille de paysans, après avoir étudié à l’école lyonnaise de dessin, puis en 1825 aux beaux-arts de Paris auprès de Louis Hersent, peintre conformiste et courtisan, il partira parfaire sa formation d’artiste à Rome, aspirant au grand art et à la peinture d’histoire.

Il sera séduit par la vigueur expressive des œuvres de Michel-Ange, et rencontrera son compatriote Léopold Robert dont les succès reposent sur des scènes de brigands dans la campagne romaine.

Il effectua de 1834 à 1837, avec un amateur d’art fortuné de ses relations, le philanthrope américain John Lowell Jr, des voyages qui les mèneront en Grèce, en Égypte, au Soudan, et au Proche-Orient (Liban), d’où il rentre avec... une santé fortement ébranlée et une vue altérée par une infection oculaire.

Ses dessins et peintures de cette période, qui demeurera l’aventure de sa vie, au lieu de transmettre ses propres expériences de voyageur, tentent de répondre aux goûts et aux fantasmes de ses contemporains. Il se compromet même en pastiches des peintres d’alors les plus en vue : Eugène Delacroix, Alexandre Decamps et Horace Vernet. Que n’a-t-il alors exprimé la force d’une expérience inégalée de tous ces exotismes...

Charles Gleyre. Sapho, 1867 © Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne

Parisien d’adoption, il est nommé professeur à l’École des beaux-arts de Paris en 1843. Son atelier exerça une grande influence, formant plus de 500 élèves dont de futurs grands peintres parmi lesquels Jean-Léon Gérôme, et quelques impressionnistes dont Claude Monet, Auguste Renoir, Alfred Sisley et Frédéric Bazille. Ceux-ci d’ailleurs furent davantage élèves rebelles que disciples...

On peut reconnaître dans son expression esthétique une nette influence de Dominique Ingres.

Grand dessinateur, peintres aux sujets souvent mythologiques, il créera des tableaux orientalistes.

Les Brigands romains, 1831, huile sur toile, Paris, musée du Louvre. Par cette première toile peinte à Rome, Gleyre nous fait assister au viol et à l’humiliation d’un couple de touristes. La violence sadique inédite de cette œuvre la condamnera au secret de l’atelier.

Professant le retour aux grandes références de l’antique, il aurait dit à Claude Monet : "Rappelez-vous donc, jeune homme, que, quand on exécute une figure, on doit toujours penser à l’antique."

Après le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851, il reçoit peu, n’expose plus, et dédaigne les commandes publiques.

La maladie et la guerre de 1870 lui font cesser son enseignement. Humble et cynique à la fois, taiseux et solitaire, Gleyre était déjà menacé d’oubli à sa mort en 1874.

Intérieur d’une maison copte, Le Caire, 1835, crayon et aquarelle sur papier. Boston, the Lowell Institute, William Lowell, courtesy of the Museum of Fine Arts

Le quotidien suisse 24 heures rappelle que "Gleyre ne voulait pas que ses œuvres soient exposées de son vivant, ni même après sa mort. Républicain convaincu, il s’était replié dans son atelier, refusant de vendre et d’exposer, en signe de désapprobation avec le régime du Second Empire.

La rancœur tenace, Gleyre avait (même) pris des dispositions testamentaires pour que ce refus de visibilité perdure après son décès. 142 ans plus tard, il y a prescription !" Orsay l’expose !

Charles Gleyre. La Danse des bacchantes, 1849 Huile sur toile, 147 x 243 cm © Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne

Charles Gleyre décédera à Paris, alors qu’il visitait une exposition au Palais Bourbon. Français pour les Parisiens qui l’ont pleuré comme un « chef d’école », il n’avait pourtant jamais abandonné sa nationalité, au contraire de Steinlen ou de Vallotton.

Ses œuvres sont majoritairement conservées au Musée cantonal des beaux-arts (MCBA), comme La Danse des bacchantes (1849), Trois Fellahs (1835) et Le Coucher de Sapho (1867).

Le musée du Louvre en conserve également quelques-unes, notamment Le Soir, ou Les Illusions perdues (1843).

Présentation de l’exposition du musée d’Orsay

Première exposition monographique consacrée en France au maître Charles Gleyre d’origine suisse, qui occupait une place majeure dans la peinture académique à Paris au milieu du XIXe siècle.

Cette exposition, qui alignera quelques 120 œuvres, sera placée sous le signe du spleen et de l’idéal. Par les prêts majeurs du Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne (76 pièces !), elle offre l’occasion de se replonger avec bonheur dans les illusions de l’académisme.

Étude de chasseur et de hyène morte (détail), 1835, crayon et aquarelle sur papier. Boston, the Lowell Institute, William Lowell, courtesy of the Museum of Fine Arts

Pour le musée d’Orsay : « Son rôle dans la peinture française au milieu du XIXe siècle est encore sous-estimé. On a oublié que Le Soir, plus connu sous le titre Les Illusions perdues, acquis par l’État en 1843 et conservé au musée du Louvre, est resté pendant un siècle l’un des grands favoris du goût populaire français ».

La conservatrice suisse Catherine Lepdor souligne parmi les prêts celui du Déluge, tableau acquis en 1899 grâce à une souscription publique par son musée, et qui depuis n’en n’était jamais sorti. Revenant de Paris, elle sentait déjà pour cet événement un très grand intérêt. "Sur un marché des expositions où les révélations deviennent rares, on sent qu’il y a une véritable attente."

« Charles Gleyre (1806-1874), le romantique repenti » retracera le parcours d’un artiste « tourmenté, exigeant et sincère ». Elle le resituera dans son époque, face à ses maîtres et à ses élèves.

Le commissariat est assuré par Côme Fabre, conservateur au musée d’Orsay.

Charles Gleyre (1806-1874). Le romantique repenti, du 10 mai au 11 septembre 2016 au musée d’Orsay, niveau 5, 1, rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris. Métro Solférino, RER C, station Musée d’Orsay. Bus 24, 63, 68, 69, 73, 83, 84, 94. Ouvert de 9h30 à 18h les mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche, de 9h30 à 21h45 le jeudi. Fermeture le lundi, les 1er mai et 25 décembre. 11 ou 8,50€. Accès gratuit aux collections permanentes le 1er dimanche du mois.

Lire aussi : Toutes les expositions 2017-2018 aux musées d’Orsay et de l’Orangerie.


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Vous retrouvez comme chaque année dans PARIS 2017. LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans Le CALENDRIER 2017 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2017-2018 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musées d’Orsay et de l’Orangerie, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, au Petit Palais, et au Château de Versailles.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : PARIS EXPOS HEBDO. Nouveautés / Conseils / Derniers Jours.

Vous pouvez consulter plus d’une centaine de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2017 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2016, 2015, 2014, 2013, 2012.

Le catalogue Charles Gleyre (1806-1874). Le romantique repenti fait partie de notre sélection 2016 des catalogues d’expositions de Paris.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions 2017 dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
Aix-en-Provence - Albi - Les Alpilles - Angers, - Angoulême - Antibes - Arles - Aubagne - Avignon : Saintes-Maries-de-la-Mer, L’Isle-sur-la-Sorgue - Bègles - Biarritz - Biot, - Blois - Bordeaux - Bourg-en-Bresse - Cagnes-sur-Mer, - Cannes, - Carcassonne - Dijon - Grasse- Grenoble - Hyères - Ile-de-France : Auvers/Oise, Boulogne-Billancourt, Bussy-Saint-Martin, Chamarande, Chantilly, Châtenay-Malabry, Compiègne, Écouen, Fontainebleau, Giverny, L’Isle-Adam, Jouy-en-Josas, Malmaison, Marne-la-Vallée, Meudon, Milly-la-Forêt, Noisiel, Pantin, Pierrefitte/Seine, Poissy, Pontoise, Royaumont, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Saint-Denis, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Ouen-l’Aumône, Sceaux, Sèvres, Versailles, Vitry/Seine, Yerres - Le Cannet - Le Havre - Lens - Le Rayol - Le Canadel/Mer - Les Sables-d’Olonne - Libourne - Lille : Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Tourcoing, Croix, Graveline, Cassel, Valenciennes - Lodève - Lyon - Marseille - Martigues - Metz - Monaco, - Montauban - Montpellier - Mougins, - Nantes - Narbonne - Nice - Nîmes - Ornans - Rennes : Landernau, Quimper - Rodez - Rouen - Saint-Étienne - Saint-Nazaire- Saint-Paul-de-Vence, - Saint-Tropez - Sérignan - Sète - Strasbourg - Toulon - Toulouse - Tours - Valence - Vallauris - Vence - Vendôme - Villeurbanne

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam : Harlem, Rotterdam, La-Haye, Bois-le-Duc Berlin Bâle Bruxelles Genève Londres Madrid Milan, et Venise.

André Balbo

sources : Visite, musée d’Orsay, 24 heures, Wikipédia

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

lundi 20 mars 2017,    Expositions